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Canaille le Rouge, son c@rnet, ses p@ges.

Espace d'échanges, de rêves, de colères et de luttes. Alternative et horizon communiste. point de vue de classe.   Quand tout s'effondre, ce n'est pas aux causes des ruines de gérer le pays mais à ceux qui sont restés debout.

Des haridelles de la Troïka à la renaissance de l'Utopie

Publié le 5 Octobre 2011 par canaille le rouge in L'Utopie - çà se construit.

  

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La conjonction de deux textes conduit à proposer de fouiller une réflexion que la situation des classes ouvrières dans le monde demande de mener :

Le Texte d'Elie Dayan publié ici même et un article du Monde dont le titre est admirable de limpidité : "Les exigences de la troïka se heurtent à la rue en Grèce" en notant au passage que le peuple, pour le monde reste "la rue" (ce qui valide le besoin de ne pas lâcher l'occupation du pavé). Que cette rue dans le berceau de la démocratie et de l'Europe fustige les choix antidémocratique capitaliste des tenant de l'UE est en soit déjà une bonne nouvelle, que cela mette en colère la "troïka" dont le cocher dont on ne parle jamais est le capital est aussi une bonne nouvelle.

L'article précise que la dite troïka piétine de colère parce que le gouvernement grec n'arrive pas à imposer au peuple qui fait plus que bien se battre une baisse du smic, un recul des garanties sociales conditions de l'injection dans la perf d'une nouvelle dose d'une chimio qui n'aura pour effet que de gaver le cancer financier et d'affaiblir encore plus ceux qui produisent les richesses dont se repait le dit cancer.

Cela conduit au texte d'Elie Dayan et le lien avec l'article du monde : " Le terrible triptyque du néo-libéralisme, enseigné par le professeur DSK à ses étudiants avant qu'il ne l'applique en 1996 en tant que ministre du gouvernement Jospin ; c'est également le socle du programme de Sarkozy-Lagarde, des gouvernements socialistes de Grèce et d'Espagne ou de celui de la droite berlusconienne en Italie. « Réduire le coût du travail », c'est un véritable cri de guerre contre les salariés, une idée aussi vieille... que le capitalisme, au point que K. Marx le nommait « capital variable » voilà 150 ans."

Problème pour le Capital, si le capital variable peut servir et lui sert exclusivement de variable d'ajustement (et c'est ce que les mesure de Triché et successeurs veulent imposer aux peuples), contrairement au capital constant le premier pense et est capable de se défendre d'autant mieux qu'il prend conscience de sa force.

Dans ce cadre le mot d'ordre juste "la crise c'est eux, la solution c'est nous" qui a couru sur les banderoles depuis plus de deux ans doit non seulement perdurer mais être poussé vers son niveau d'efficacité mobilisatrice. L'aggravation de la crise l'exige.

Le capital pour se pérenniser ne peut vivre qu'en se renouvelant et en accumulant. S'il ne rémunère pas cette accumulation, comme un cycliste sans pédalier il tombe. Il a besoin pour cela de toujours plus de richesse pour y parvenir d’où cette pression sur le capital variable ce que chaque syndicaliste sait ou devrait savoir et ce que chaque patron apprend et met en œuvre d'autant plus facilement que les syndicalistes l'ignorent ou l'oublient.

Ce qui est jubilatoire, c'est que Le Monde qui n'a jamais revendiqué de tenir le rôle de la Vie Ouvrière (ex version ou nouvelle) fasse le constat que les chevaux de la troïka piaffent d'impatience. Il nous indique qui est le postillon en livrée qui comme à l'époque de la Russie impériale pour satisfaire noblesse et grande bourgeoisie tente de passer sur le peuple. Enfin il nous indique que depuis le traité d'Amsterdam, le Postillon jusqu'à ce jour Triché conduit un attelage de chevaux serves composé de trois haridelles : "le ministre des Affaires étrangères de l'État membre qui assure la présidence du Conseil de l'Union européenne ; le secrétaire général/haut représentant pour la politique étrangère et de sécurité commune ; le commissaire européen chargé des relations extérieures et de la politique de voisinage" qui roulent pour les précédents.

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les chevaux de parade ne masquent pas la nature réelle de l'attelage

 

 

 

 

Mais voila, pour que cela fonctionne il faut que le capital variable, composé de l'ensemble des salariés du public et du privé concourent à produire les richesses en usant du capital constant que par souci de rentabilité le capital ne développe que là où le taux de rémunération est maximum en surexploitant le capital variable au maximum pour lui faire saigner du jus de coffres forts. Retour maximum et rapide  y compris au plan financier en usant de sources pourries de financement et d'accumulation qui sont la cause de la crise on a beau faire saigner on ne purifie pas les sources putrides . Cette crise qui n'est pas celle de la dette mais celle de l'inconséquence structurelle d'une classe et donc une crise majeure, systémique, du capital.

Les limites de l'article du Monde sont là où commencent les horizons que l'article d'Elie Dayan aide à entrevoir en ouvrant une perspective historique nouvelle que la somme des reniements antérieurs des appareils politiques stipulant disposer de la compétence pour cela s'étaient évertués à refermer.

Que dans des luttes sociales en cours, en particulier en France, des travailleurs se posent la question d'utiliser sous leur responsabilité l'outil de production, de la scoop d'Hélio Cachan à la décision de la prise de contrôle des raffineries de l'étang de Berre ou des salariés de Fralib, qu'ils convergent avec les refus massif des travailleurs de Grèce mais aussi des autres peuples de l'UE, et au-delà, jusqu'à cette montée qui conduit à l'occupation du temple du veau d'or à New York montre que d'Athènes à l'Atlantique la pensée autogestionnaire est capable de se régénérer et de reprendre de l'élan. Utopie ?

L'article du Monde, en creux, indique que cette utopie, avec un bon rapport de forces, est à portée de main. Pour qui suit les aventures de ce c@rnet ce ne sera pas une découverte de voir pourquoi la colère du capital réjouit La Canaille qui vous invite à faire discuter de l'article d'Elie Dayan.

 

 

 

 

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