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Canaille le Rouge, son c@rnet, ses p@ges.

Espace d'échanges, de rêves, de colères et de luttes. Alternative et horizon communiste. point de vue de classe.   Quand tout s'effondre, ce n'est pas aux causes des ruines de gérer le pays mais à ceux qui sont restés debout.

Tagada tagada voila les Dalton...

Publié le 26 Octobre 2010 par canaille le rouge in Du côté du capital

 

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Les Dalton français du capital

C'est en visitant le blog d'El Diablo qu'un lien vers un article de Lociol (merci à lui) a conduit la Canaille à se balader chez les Dalton français de la Phynance et de regrouper deux ou trois trucs éparts qui rassemblés sont assez croquignolets.

Point besoin ici de plagier les Pinçon Charlot (n'attendez pas, lisez leur dernier bouquin "le Président des riches")

Partons d'un postulat gravé durant l'été dans le marbre des principes des oligarques aux manettes dans ce pays : "Il n'y a pas de conflits d’intérêts dans la vie politique française".

Des marchés obtenus par la bande du Fouquet's aux plaçous distribués à quelques journalistes passés par les centres de formation de chez Baranne ou de Kiwi, vous savez, les l'oréal pour pompes et godillots, aux amitiés du Président avec le milieu de la finance et des médias, de l’affaire Woerth-Bettencourt, les enveloppes krafts bourrées de biftons, il y a de quoi noircir d'encre la production papetière de plusieurs milliers d'hectare de foret landaise…mais pas de conflits d'intérêts, parole d'éleveur de Compiègne, craché juré répondent les turfistes de Chantilly.

Pour autant ne pas oublier aussi d’autres évidences un peu moins sous le feu des projecteurs mais aussi instructives des mœurs de notre république betteravière. Vous savez, celle où on se sucre.  

 Allons faire un tour vers le secteur de la santé, pas pour  comprendre son fonctionnement, mais surtout pour en connaître certains de ses  acteurs.

Il était une fois un outil appelé Pôle Emploi, né de la fusion forcée de l’ANPE et de l’ASSEDIC sur une idée de Nicolas Sarkozy (Fa# pour les intimes… de ce blog- pourquoi Fa# ? C'est ce qu'il y a de plus près du sol ;  juste en dessous...du sol). Ce pôle emploi donc compte 50.000 employés : La Sécurité Sociale, comprenant l’Assurance Maladie, et l’Assurance Vieillesse avec  les URSSAF comptent eux 120.000 employés. Ces organismes ont été concernés (agressés) par une réforme récente concernant les "complémentaires santé". Ainsi, depuis le 1er janvier 2009, ces 170.000 employés ont été contraints de résilier leurs contrats avec leurs mutuelles pour adhérer à une "mutuelle employeur obligatoire". Ceux qui ont des enfants ont également été obligés d’inscrire ces derniers sur le nouveau contrat (sauf s’ils étaient déjà ayant-droits sur le compte du conjoint via sa mutuelle employeur obligatoire), conséquence de la loi Fillon de 2003 nous précise Lociol.

Bingo !! C’est le même organisme, le groupe Médéric (en fait Malakoff Médéric) qui a remporté les deux marchés.

Ce machin, n'est pas exactement une échoppe de la ZUP mais plutôt le n°1 des groupes paritaires de protection sociale, n°2 de la retraite complémentaire et n°3 en santé collective (classement Argus de l’Assurance). Il a raflé la mise, obtenant d’un coup, d’un seul, 170.000 adhérents supplémentaires, sans compter les ayant-droits. Ajoutez à cela les 800.000 salariés CHR (café-hôtellerie-restauration) qui rentreront dans le dispositif en janvier 2011… c’est encore Malakoff Médéric qui a emporté le marché. Revenons donc sur l’histoire de cette compagnie d’assurance et de prévoyance pour comprendre un peu mieux les enjeux.

Sur une base minimisée de 30€ par mois (juste pour mesurer), cela fait pour ce groupe de contrat un gisement de collectes de 30 x12= 360 x 1 000 000= 360 000 000 d'€/ an. (grave erreur que me corrige mon comptable de proximité en chef : pas 30€ par mois mais pour un couple environ 120€/ mois soit 360 000 000 à multiplier par 4) cela donne par an 1.44 milliards d'€ de collecte obligatoire. Faut-il en dire plus ?

Depuis le 1er Juillet 2008 le président de cette petite coopérative ouvrière de protection sociale est un certain Guillaume Sarkozy, dirigeant du  Medef de 2000 à 2006. Il a aussi été le vice-président de la CNAM de 2004 à 2005. Guillaume Sarkozy, singularité du monde des affaires et de l'état civil se trouve être le frère de Fa# 1er.

Poursuivons l'exploration cette "french Dalton connexion", voila le troisième larron : François Sarkozy. Ce pédiatre de formation décide de poser  son stéthoscope pour  se consacrer à l’industrie pharmaceutique et son marché de la gériatrie, normal pour un pédiatre. Il siège au conseil de surveillance de Bio Alliance Pharma. Les compétences se révélant il devient président d’AEC Partners dont une des missions est le conseil aux fonds d’investissement.

La presse note de plus que par ailleurs, "François Sarkozy a également lancé une chaîne de télévision spécialisée dans la santé sur internet… financée par le laboratoire Sanofi. Il entretient de cordiales relations d'affaires avec le groupe Paris Biotech Santé, l’un des protagonistes de l’affaire de l’Arche de Zoé. Bref, il fait partie aujourd’hui des puissants lobbyistes de l’industrie pharmaceutique". Si on met sur la table du banquet  le projet Bachelot (autre pharmacienne de l'officine UMP) et son projet d'assurance privée obligatoire pour la dépendance avec le grand plan Alzheimer lancé par le gouvernement,  entre Guillaume et François le cœur de Nicolas balance. Donc il leur offre ce petit cadeau de quelques centaines de millions d’euros, une aubaine pour les actionnaires du secteur dont ils défendent les intérêts.

Résumons 3 frères. Fa# qui a en charge la conduite du char de l'état, le deuxième à la tête d’un des plus gros groupe d’assurance santé, le troisième qui sert les intérêts des laboratoires. 3 Frères ? Mais que nenni, comme les mousquetaires, ils sont 4. Nous allions oublier Pierre-Olivier.

Si l'on a beaucoup fait état des liens du président avec les financiers français, on a peu parlé de ce demi-frère aujourd'hui banquier à New-York. Aussi influent que brillant outre atlantique, Pierre-Olivier était du voyage au Fouquet's à Paris le 6 mai pour fêter la victoire du franginet, lors du voyage présidentiel à New York, il avait organisé une grande soirée en son honneur.

Banquier pur sucre, passé du Crédit Suisse à l'autre helvète UBS  des comptes clandés des évadés fiscaux puis en 2002 chez Carlyle la banque spécialisé dans les opérations spéculatives et le rachat de créances plus ou moins pourries. Point trop directement branché sur le capitalisme industriel, voila notre P-O S. est un des responsables financiers du  groupe lequel a quand même de solides intérêts dans de nombreux secteurs d'activités, comme l'aéronautique, la Défense, l'industrie automobile et les transports, l'énergie, les télécommunications et...les médias.

Mais pas que cela : En 2003 , le Groupe Carlyle achète à l'État français les locaux de l'Imprimerie nationale à Paris, dans le XVème, qui est démantelée, pour 85 millions d'euros. L'État lui rachète en 2007ces mêmes bâtiments pour dire en faire le nouveau ministère des Affaires étrangères, pour 376,5 millions d'euros, soit 4,5 fois le prix de départ après environ 120 millions d'euros de travaux.

Le 13 mars 2008 la faillite de la filiale de fonds d'investissement Carlyle Capital Corporation (CCC) suite à la crise des subprimes est annoncée. "Pas d'« impact mesurable » sur la situation financière du Groupe Carlyle". Providence d'une loi que d'aucun prétendent taillée sur mesure par l'administration Bush, un système de cloisonnement des filiales permet de préserver l'intérêt des actionnaires en diluant le risque financier sur la collectivité. Les centaines de milliers de familles américaines pauvres jetées à la rue sont des dégâts collatéraux de cet épisode boursier.

Comme le claironneront en cœur tous les ministres issus des alambics de L'oréal "il n'y a pas de conflit d'intérêt". Ben oui ! Ce n'est pas de la faute du président si étant de Neuilly il n'a que des amis milliardaires ! Tout le monde n'a pas eu la chance de grandir citée Gagarine au milieu des prolos.

Mais là, ce ne sont plus que les amis. C'est la famille : du rejeton à l'Epad et au conseil général de la népotipauté des Hauts de Seine aux frangins qui vivent au rythme des braderies réalisées par l'état et du racket sur la sécu et la protection sociale que le même organise, dans une démocratie digne de ce nom on ne serait pas loin de réunir la Haute Cour de Justice de la République.

Et puisque l'acte fondateur est la soirée au Fouquet's, faut-il rappeler ce qui arriva au même Fouquet pour s'être approché de trop près du Soleil?

A quand une nouvelle République rayonnante?

Ma Dalton Parisot peut être fière de ses boys  

 

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