De même que la Canaille a refusé de s'embarquer dans des soutiens impulsif du régime syrien parce qu'il subissait la pression et le poids de l'agression militaire israélienne sur le Golan, pas question de faire un saut perilleux arrières pour rejoindre la cohorte des appelants au droit d'ingérence par les BHLologue de tout poils
Une boussole: soutien au peuple en luttte pour leurs droits et leur émancipation en tout point de la planète Respect des souverainetés nationales telles que définies par la Chartes des Nations Unis
Cela vaut aussi bien à Damas qu'à Tripoli, à Athènes ou ailleurs, face à Israël, à l'Otan ou au FMI
C'est la raison pour laquelle La Canaille publie ce texte qui stigmatise le très officiel ministre (bis) officieux des affaires étrangères de la France
Bernard-Henri Lévy, épargnez aux Syriens votre soutien !
Par Burhan Ghalioun, écrivain, professeur à la Sorbonne, Subhi Hadidi, écrivain et journaliste, et Farouk Mardam Bey, éditeur.
A l’initiative de Bernard-Henri Lévy, un texte a été publié dans Le Monde du 25 mai 2011 sous le titre SOS Syrie, qui dénonce les crimes commis par le régime de Bachar al-Assad et appelle à la solidarité avec le peuple syrien dans sa lutte pour la liberté.
Nous jugeons pour le moins indécent que des personnes comme Bernard-Henry Lévy, qui se sont toujours illustrées par leur hostilité aux revendications légitimes du peuple palestinien et par leur coupable complaisance pour la colonisation des territoires occupés, y compris le Golan syrien, tentent de récupérer le mouvement populaire en Syrie au moment où il affronte avec un admirable courage la terrible machine répressive d’un pouvoir aux abois.
Nous considérons ce texte et toute initiative qui serait prise dans l’avenir par SOS Syrie, quelle que soit l’appellation sous laquelle ce groupe pourrait se présenter, comme des manœuvres sordides qui visent à détourner l’opposition démocratique syrienne de ses objectifs et portent atteinte à sa crédibilité devant son peuple.
Nous nous étonnons de voir Michel Rocard, François Hollande et Bertrand Delanoë mêler leurs noms à ceux des intellectuels qui ont applaudi l’invasion américaine de l’Irak et qui ne se sont apparemment pas repentis en constatant ses tragiques conséquences.
Nous pensons exprimer l’opinion de la très grande majorité des démocrate syriens en exil en appelant nos amis syriens, arabes, français, européens, à boycotter SOS Syrie et à s’en démarquer publiquement.
Bien sur, La Canaille se démarque de la naïveté des auteurs concernant les responsables du PS.
Il faut beaucoup de candeur pour ne pas avoir en tête le parti pris systématique de l'internationale socialiste dans son soutien indéfectible aux ménées impérialistes israéliennes depuis au moins l'engement de la France et de la Grande Bretagne (déjà) dans l'aventure de Suez contre le peuple égyptien en 1956.
Suez 1956