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Canaille le Rouge, son c@rnet, ses p@ges.

Espace d'échanges, de rêves, de colères et de luttes. Alternative et horizon communiste. point de vue de classe.   Quand tout s'effondre, ce n'est pas aux causes des ruines de gérer le pays mais à ceux qui sont restés debout.

Sea France, Vingt ans après, D'artagnan, Maastricht et les bourreaux de mes thunes.[♫ ♫]

Publié le 3 Janvier 2012 par canaille le rouge in polémique

 

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Retour sur Sea France.

La Canaille se doutait bien que l'écheveau allait être emmêlé de belle façon pour permettre une de ces opérations dont la droite ultra libérale a le secret :

Cette histoire, c'est comme chez Alexandre Dumas : entre l'arrivée à Paris et vingt ans après, tout y est : de la CFDT dans le rôle de milady à Fa# -Rochefort qui nous la joue palefrenier de Buckingham et autres ingrédients. Les mousquetaires se sont rangés ou s'apprêtent à rejoindre la maison de Hollande.

Il est bien que la CGT garde sa Constance, soit plus offensive que Bonacieux et prenne -hélas seule- l'épée. Cela d'autant plus que D'Artagnan est mort depuis Maastricht et que Planchet  Mathurin mort aux pluches s'est aligné, il n'y a plus personne de ce côtépour arrêter le boulet. Et comme Monsieur de Lille à le glaive maintenant émoussé c'est le Bourreau de Mes-thunes qui est officie …Milady et sa maison sont toujours épargnées.

Oui Dumas et Sea France quel cousinage.

 

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Donc reprenons :

La concomitance de l'ouverture du tunnel sous la manche hors cadre législatif et social organise concurrence et dumping dans le Pas de Calais. Cela permet au nom de la concurrence libre et non faussée aux autres armateurs de briser le monopole des ferrys de la SNCF et de BR (miss Maggie alliée aux Buckingham arrivant pour liquider la seconde).

La SNCF soumise au travers de son armement à la concurrence se voit interdire de toute réelle modernisation au nom des aides publiques interdites. Elle a les fers aux pieds.

Le service de l'armement naval de la SNCF est démembré et privatisé avec un artifice qui illusionne les salariés (solution Gayssot) en lui permettant de se recapitaliser au travers d'une filialisation. La CGT propose alors l'achat de navire fréteurs et la mise en place d'un service public du transport des marchandises en surface. Sécurité et saturation du tunnel et transport des matières potentiellement dangereuses l'exige, les morts dans l'incendie quelques mois plus tard hélas valideront la proposition.

Milady-CFDT s'y oppose et propose de transformer la flotte en pontons flottant où à défaut de bagnard ou relégués on accueillera du populaire en "dutty free". Roissy dans le Détroit, achetez Chanel dans le Channel, la niche fiscale des chiens de garde du système…

Maintenant que la logique de la concurrence aussi libre pour les armateurs que faussée pour le service public est devenue la norme, il faut en finir avec le pavillon. Fa# veut finir le sabordage. La CFDT avec l'appui de tout ce qui gravite dans l'espace réformiste avec la même énergie qu'ils ont mis dans les oubliettes de l'histoire leur stratégie autogestionnaire d'antant pour tous, préconise de façon très opportuniste une SCOP pour achever la privatisation de la SNCF.

Fa# plus intelligent que ses ministres (où en sont-ils arrivé) renifle le coup fourré possible :

Doublant par la gauche toutes sirènes hurlantes (normale pour un armement naval)Proudhon, Bakounine, Rocard et Cohn Bendit , Krasucki Boccarat  et même La Canaille, faisant fi de l'actionnariat ouvrier du "RPF, RPR successeur, UMP liquidateur", se tamponnant du socialisme autogestionnaire des années 90 comme de sa première Rolex, il propose le jack pot : Autogérer la liquidation.

Pas avec l'argent que la SNCF a eu interdiction d'investir dans sa flotte et qui a servi à verser dividende au pouvoir en 2011, Non. Ce lui là il se le garde.

Non. Mais ce pouvoir, fait du prince, via le Laquais qui fit chez classe chez la baronne de Lille, impose à  la SNCF d'en ressortir d'autres pour d'une part maintenir l'entretien de la flotte qu'on lui oblige de céder et d'autre part d'organiser, via des primes de licenciement extralégales la casse de l'entreprise : Et après les mêmes stigmatiseront (là, à juste titre) la cruauté des chinois qui font payer aux familles les frais d'exécution capitale. La Canaille attend avec curiosité les explications de vote au CA de la SNCF.

On prend les richesses d'une entreprise publique industrielle pour les verser à ceux de ses salariés que Milady de La Villette envoie à l'abattoir comme solde de tout compte du droit à s'auto licencier avant de se faire harakiri. La mère de Milady, si ce n'est accorte du moins très patronnesse hôtesse de l'hôtel du Siècle a su styler ses filles.

Reconnaissons que Total en liquidant la raffinerie de Grand couronne en la refilant à Petroplus, un capitaliste flibustier du raffinage, s'était mieux amariné pour faire face aux déferlantes la crise. On s'attend toujours à plus de solidarité chez les pirates que chez les corsaires ou dans l'amirauté. Dans ce cas, preuve que non. Les mesquineries et trahisons sont souvent plus viles chez les valets que chez ceux qu'ils servent. C'est la différence entre la lettre de course accepté par Milady et ses forbans et la flotte pavillon haut de l'armada du MEDEF. Mais au final ce sont toujours les côtes et leurs populations qui sont pillées.

 

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02 janvier 2012LEMONDE

SeaFrance : Sarkozy demande à la SNCF de verser des indemnités exceptionnelles pour permettre aux salariés de racheter leur entreprise

Après une réunion à l'Elysée autour de Nicolas Sarkozy, le gouvernement veut aider les salariés de SeaFrance (880 salariés) à créer une société coopérative et participative (SCOP) pour reprendre leur entreprise. Dans une lettre publiée lundi soir et adressée aux salariés repreneurs, Nicolas Sarkozy explique avoir "demandé à la SNCF de mettre en place une indemnisation supralégale exceptionnelle en faveur des salariés licenciés afin de leur permettre d'apporter ces fonds à la scop".

En clair, le chef de l'Etat demande à la SNCF d'apporter une aide à ses salariés via une indemnisation de licenciement anormalement élevée. L'objectif est de contourner les règles européennes qui interdisent les aides d'Etat pour renflouer une entreprise en faillite. Pour ce faire, il faut que la liquidation de l'entreprise soit prononcée et que les salariés touchent leur indemnité. Une audience doit se tenir au tribunal de commerce de Paris mardi pour statuer sur le projet de reprise de l'entreprise par les salariés.

Le chef de l'Etat précise que le succès de l'opération dépendra de l'engagement rapide et concret des salariés. Pour réunir les 50 millions d'euros nécessaire, il faudra en effet qu'ils consacrent au projet leurs indemnités.

"Il n'y a plus qu'un seul projet, celui de Louis-Dreyfus n'ayant pas été déposé", déclarait lundi midi au Monde le ministre des transports, Thierry Mariani.

"Puisque les salariés veulent monter une SCOP, le gouvernement va les y aider. Dans le cas d'une liquidation probable de l'entreprise, les salariés toucheront des primes non négligeables. Nous allons voir comment accélérer le versement de ces sommes pour que les salariés puissent les réinvestir dans l'entreprise. Il y a cinquante millions d'euros de besoins. Pour l'instant, ils ont 100 000 euros de capital", déclare M. Mariani, qui estime que la liquidation devrait permettre aux salariés de rassembler les sommes nécessaires.

Vendredi, M. Mariani avait fustigé le projet de coopérative : "On est dans le jusqu'au-boutisme, je dirais même du fanatisme qui nous mène au suicide collectif." "Le syndicat de SeaFrance porte une très lourde responsabilité", avait-il dit à l'encontre de la CFDT de l'entreprise qui porte le projet de SCOP.

Une information confirmée par la ministre de l'écologie, Nathalie Kosciusko-Morizet lors d'une conférence de presse, lundi.

 

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