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Les masques tombent.
Ce n'est pas exactement le scénario qu'il espérait.
Blummollet en déplacement sur deux jours à Dijon pour renouer avec le terrain, a été interpellé dès son arrivée dans le quartier populaire des Grésilles, par des personnes mécontentes de sa politique.
Voici comment le bien public, journal plus proche de la république du centre ouest que du Cri du peuple rend compte de 'arrivée de Blummollet dans un terrain pourtant sarclé et ratissé à l'avance :
Un résident ému aux larmes, Mourad, a vivement interpellé François Hollande, en lui rappellant les « vrais changements » que le peuple français attendait de lui. « Vous faites la guerre au Mali, le mariage pour tous. Ce n'est pas ça la priorité aujourd'hui en France. Bougez contre le chômage, contre le prix de l'essence et des loyers », a-t-il conseillé au chef de l'Etat, regrettant que « la ville de Dijon applaudisse sa venue ». Même amertume pour Sonia, résidant depuis plus de 20 ans dans le quartier des gresilles. « C'est bien qu'il vienne nous voir » a-t-elle concédé. « Mais je l'invite plutôt a venir constater ce qu'il se passe derrière les façades. Il faut plus de formations pour les jeunes », a commenté la jeune femme. Pour Jallal aussi, la visite du président Hollande « ne fera pas de miracle » dans un quartier « abandonné de tous ». « D'accord, on a des immeubles tout neufs. Mais cela ne suffit pas. Il manque de la solidarité ici et de l'emploi. Il manque tout ce que les précédents gouvernement nous ont promis. Et lui refait la même chose », déplore le jeune homme à la recherche d'emploi.
Le Monde rend compte d'un echange par zozio bleu :
Drôle d'ambiance à Dijon. Hollande protégé par un cordon de sécurité, et au-delà des habitants qui protestent et se font museler #prdijon
Tout avait pourtant été cadré par ses conseillers. Arrivée en train, déambulation parmi la population, dispositif de sécurité léger, la mise en scène vantée par l'Elysée n'était pas sans rappeler "l'homme normal" de la campagne présidentielle. Mais dès le début, l'ensemble sonne un peu faux. Parmi les gens présents, les trois quarts sont en réalité des militants socialistes, venus plaider la cause de M. Hollande, réclamant de la patience et de l'indulgence pour le gouvernement qui bataille avec la crise.
A l'arrivée sur place du président de la République, la tension monte d'un cran. Des syndicalistes sont notamment présents "pour lui rappeler qu'il est socialiste".
Plusieurs personnes l'interpellent et lancent des reproches, l'accusant de "faire la politique du patronat", et de "se soucier davantage de la guerre au Mali" et du mariage pour tous" que des problèmes quotidiens des Français.
L'un d'entre eux crie : "M. Hollande, elles sont où vos promesses ?"
L'homme est immédiatement évacué, manu militari, par les services de la Direction départementale de la sécurité publique (DDSP)
Et M. Blummollet dans tout ça ? Interrogé sur la scène qui vient de se dérouler, le président, placide, répond "ah bon ?" avant de reprendre sa visite à travers les rues.
Re twitt du précédent :
L'Elysée assure avoir "fait passer le message" pour "calmer le jeu" auprès des policiers jusque là brutaux avec les anti-Hollande #prdijon
Il a raison de faire ses visites avant juin il s'évitera ainsi les tomates.