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Canaille le Rouge, son c@rnet, ses p@ges.

Espace d'échanges, de rêves, de colères et de luttes. Alternative et horizon communiste. point de vue de classe.   Quand tout s'effondre, ce n'est pas aux causes des ruines de gérer le pays mais à ceux qui sont restés debout.

Pas de brouillage devant les luttes

Publié le 26 Septembre 2010 par canaille le rouge in Du côté des luttes

De l'intention au réel, des idées lumineuses qui ne sont que des idées reçues:

http://www.politis.fr/local/cache-vignettes/L260xH339/politis-une-1088-260-a9cdb.jpg

Relayé par Politis, un journal qui est général est pas trop mal inspiré, une pétition à l'initiative de quelques anciens, actuels ou futurs apparatchiks, de notables potentiels d'une gauche plus ou moins caviardisée, bobos de Montreuil ou de coeur de Paris battent la campagne pour obtenir un référendum sur les retraites.

Voici le texte que la Canaille a passé au journal :

Une initiative qui part d’un bon sentiment mais...

Outre la dimension toujours limite d’un populisme référendaire, pousser cette idée maintenant me semble faire deux impasses et pointe une limite :

La première, essentielle, la place des luttes leur rôle décisif incontournable pour battre un projet du capital et le gouvernement mandaté par celui-ci pour le faire passer par tous les moyens. Imagine-t-on un appel au référendum en plein milieu de la lutte contre le CPE ? Corollaire de cela : qui vote et qui cotise pour abonder la retraite ? On exclut des centaines de milliers de cotisants et de salariés concernés du droit de définir à quoi et comment doit être utilisé la part socialisée de leur salaire. Avec cette proposition, les mêmes qui sont médiatiquement connus pour se battre pour les sans papiers (qui cotisent pour la sécu et les retraites) accepteraient qu’un scrutin sur la base référendaire les interdise de débat ?

La Seconde, c’est que ceux qui n’ont jamais été salariés ou ne le sont pas, ceux dont l’activité n’a jamais rien produit qui ait financé la protection sociale mais qui au contraire ont capté et veulent capter plus encore ces richesses, ceux qui bénéficient des rentes que leur fournit le lien de subordination salarial permettant leurs revenus bénéficieraient du même droit que ceux qui produisent les richesses qui abondent les caisses ?

Ainsi la patronne de L’Oréal et ses co-exploiteurs pourraient dire oui au texte de la droite et le goudronneur des quais du métro devrait rester spectateur sans pouvoir s’y opposer ?

La limite : Au risque de choquer voire blesser, cette proposition certes bien intentionnée révèle la coupure entre le monde réel qui se bat et les dépositaires par délégation auto attribuée d’un droit de proposition sur des sujets de société sans que les premiers intéressés aient eu à en débattre.

Utilité de ce débat : il montre les efforts à faire accomplir aux mieux intentionnés pour qu’ils se débarrassent de leur complaisance pour la délégation de pouvoir qui pilote leur approche des débats politiques.

C.le R.

 

Le plus important pour bien rassembler, c'est de garder les idées claires

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