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Canaille le Rouge, son c@rnet, ses p@ges.

Espace d'échanges, de rêves, de colères et de luttes. Alternative et horizon communiste. point de vue de classe.   Quand tout s'effondre, ce n'est pas aux causes des ruines de gérer le pays mais à ceux qui sont restés debout.

Ouf ! Heureusement que BHL nous aide à réfléchir

Publié le 1 Mars 2011 par canaille le rouge in polémique

 

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le çam'suffit de BHL et sa vue imprenable pour attendre les portes avions de l'OTAN

Ceux qui à midi ont pu suivre le journal de Canal+ en clair on pu assister effarés à un numéro de son altesse BHL le magnifique, expert en "arabologie spéculative", docteur es stratégie du droit d'ingérence, adossé au Kossovo d'avant-hier pour proposer les aventures militaires de demain.

Durant une heure d'antenne, la guerre idéologique n'a pas de prix, entre démagogie limite populiste et position du sphinx, notre oracle à chemise à 100€ a aligné les sentences à propos de la situation dans les pays de l'axe arabo-persique.

Quelques pensées profondes de notre Vésuve du cortex qui assoie sa compétence :

Celle-ci qui sert de dais à toutes les autres :

"L'art de la philosophie ne vaut que s'il est l'art de la guerre."

Ceci à propos de la Tunisie qui montre la profondeur des réflexions de notre Montaigne de l'Atlas.

"Le moteur de cette révolution, ce ne fut évidemment pas le prolétariat. Ce ne furent ni les nouveaux ni les anciens pauvres. Ce ne furent même pas seulement ces fameuses classes moyennes surdiplômées qui se sont estimées trahies par Ben Ali. Non. Ce sont les internautes."

Mais de suite, un thème récurrent. Contraint par la sympathie des peuples avec ces révolutions en cours, à prendre des précautions, il les applaudit pour aussitôt s'escrimer à les refroidir d'un "il faut aussi avoir peur".

Et toujours la même rengaine "Israël est menacé". Pas un mot pour les 8 000 palestiniens qui croupissent dans les geôles du porte avion de l'impérialisme en méditerranée orientale. Pas un mot pour les 2 000 morts civils sous les bombes à Gaza.

Et il enchaîne avec une dialectique à faire sursauter n'importe quel personne munie d'un minimum de discernement : " En vérité ce sont les islamistes qui pilotent tout cela en sous main". Il voudrait nous refaire le coup de 1956 et de la main de Moscou dans la culotte de Cléopâtre, vieille antienne qui le conduit à proposer "d'envoyer l'armée égyptienne déloger Kadhafi" pour que les occidentaux n'aient pas… à se salir les mains à le faire. Les journalistes présent qui pourtant au départ voulaient lui passer les plats en sont restés stupéfaits.

Bref, du grand BHL, digne de Socrates. Le footballeur et ses dribbles, pas Socrate sans "s" l'athénien qui inventa la philosophie de la morale et de la politique.

Invité pour cause de compétence sur les questions arabes il est vrai qu'il a des pieds à terre dans la région mais… par manque de temps, il n'y va plus. Ce qui suit est affligeant :

GQ : Sinon, est-ce que vous avez des bonnes adresses dans les endroits où vous allez. Il y a New York, Paris, Marrakech…

BHL : Marrakech, je n’y vais plus tellement.

GQ : Pourquoi ? Vous aviez racheté la maison d’Alain Delon. Vous l’avez toujours ?

BHL : Naturellement.

GQ : Et vous n’y allez plus quand même.

BHL : Non. Je passe du temps à New York. Et dans le Midi de la France, à Saint-Paul.

GQ : Vous avez une maison ou vous allez à la Colombe d’or ?

BHL : Les deux, mon capitaine.

GQ : Et Tanger ? Il y a eu un documentaire sur une maison à Tanger construite par Andrée Putman…

BHL : Oui. Mais, là, c’est vraiment ridicule : j’y suis allé une fois trois jours.

GQ : (ires) Mais pourquoi ?

BHL : Je ne sais pas… Pas le temps, je suppose…

Qui peut-il ainsi abuser ?

Voila qui est l'expert qui va expliquer aux foules angoissées par le prix du barril pourquoi il est urgent d'envoyer les armées impérialistes empêcher les peuples de finir de se libérer des dictateurs que nous leur avons soit aidé à fabriquer soit livré clef en main.

Une explication de plus de la perte de prestige de la France officielle.

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