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Canaille le Rouge, son c@rnet, ses p@ges.

Espace d'échanges, de rêves, de colères et de luttes. Alternative et horizon communiste. point de vue de classe.   Quand tout s'effondre, ce n'est pas aux causes des ruines de gérer le pays mais à ceux qui sont restés debout.

Le SMIC, quel niveau ?

Publié le 23 Avril 2011 par canaille le rouge in L'Utopie - çà se construit.

 

(avec le son c'est mieux )

http://4.bp.blogspot.com/__QNkIWpbR6U/Sgp4gEu_eBI/AAAAAAAAADY/0q7A3VMlw3E/s400/medium_richesses.2.png Ben justement, parlons-en!

 

Si parmi les lecteurs de La Canaille il n'y a que peu ou pas de défenseur du hochet électoral sélectif à 1000€ agité par Fa#, la question du SMIC et de son niveau n'est pas tranchée.

Elle fait débat dans les congrès de syndicats, entre militants.

Les salariés paient là une ardoise à présenter principalement au parti socialiste et à ses différents alliés de 1981 à 2002 (La Canaille assumant la part de responsabilité qui fut la sienne de 81 à 84 et son refus d'accompagner sur ce terrain ensuite).  

A quel niveau revendiquer le SMIC ? Comme le prix du kilo de tomates, généralement est afiché net et qu'on le paie tout autant net, nous allons ici ne parler que net .

Il ne s'agit pas ici de faire une estimation au doigt mouillé pour mesurer le vent mais de partir d'un certain nombre de repères qui sont des données publiques incontestables prenant en compte les richesses produites dans le pays, leur répartition, l'évolution de celle-ci et des points durs des budgets familiaux.

En 15 ans le smic mensuel a augmenté de 385 € soit  28% ( en 1995 : 952.75€ ; en 2009 : 1337.70 €

À partir des données disponibles sur les divers sites boursicoteurs, le CAC 40 est passé de l'indice 2000 à 4000 (base 1000 à sa création en 1987) soit, sans compter quelques pics spéculatifs (99 et 2006) ayant mis un peu de caviar dans les huîtres, une augmentation de 200% :

En 1998, les 10% les moins riches avaient un niveau de vie de 7100 euros par an et par personne.

En 2008, hors inflation, ce montant avait augmenté de 13,7%, soit 970 euros de plus.

Pour les 10% les plus riches, ce même indicateur a progressé de 27,3% : ça fait 11 530 euros en plus. Et les 0,01% les plus riches, eux, ont gagné 360 000 euros de plus !

Çela donne deux informations : la première confirme que les écarts ne font que se creuser et que cela s'accentue. La seconde, que la moyenne des salaires n'a pas de sens… Entre le patron de Renault et la smicarde qui passe le chiffon dans son bureau, le concept de moyenne est en pleine obscénité (mais salarier la rémunération des dirigeants permet de dire que la répartition de la valeur ajouté n'évolue pas en faveur du capital quand un dirigeant vaut à lui seul 700 ou 800 ouvriers les trois premiers dirigeants gagant austant que les 2200 ouvriers d'une de "leur" usine et sachant que des "salaires" à près de 200 smic sont loin d'être rarrissimes.

http://www.bakchich.info/IMG/jpg_ISF.jpg 

Poursuivons dans l'instalation des balises pour examiner notre problème.

D'abord, l'Impôt sur la fortune s'il s'en paie pas mal en Seine et Marne où les Yvelines, ce n'est pas lui qui pèse sur l'activité du trésor dans la ZUP de Montereau ou du Val Fourré : le seuil légal était de 711 275€ en 1999 (en vérité 4 730 000 F d'alors), et 790 000 euros en 2010 (une progression +11%...du barème sur 11 ans à comparer au +85% du prix de la baguette de pain de 2000 à 2006; joli cadeau aux spoliés du fisc de Marne la Coquette et environs). Rappelons que seule la fraction de la valeur du patrimoine dépassant ce seuil est imposée et de façon très progressive, une accélération plus chars à bœufs que formule 1.

De 1998 à 2010 malgré les efforts du pouvoirs pour complaire à ses mandants, les niches et contorsions fiscales diverss et variées, le nombre d'assujettis à l'ISF est passé de 192 734 à  562 000 domicilié principalement à (chiffre 2008)

Paris (84 451)

Neuilly-sur-Seine (7 607)

Lyon (7 088)

Marseille (6 205)

Boulogne-Billancourt (5 132)

Nice (5 119)

Versailles (4 458)

Toulouse (4 265)

Nantes (3 847)

Bordeaux (3 480)

 (l'ISF des ruraux, lié au patrimoines fonciers , est par nature plus disséminé.)

Première confirmation : l'espèce dispose d'un biotope plus accueillant dans l'ouest parisien ou dans les villes d'armateurs, de négoces ou (et) de traites négrières qu'à Aubervilliers, St Nazaire ou St Dizier.

Donc la question du smic n'est pas lié à la taille du fût où le puiser mais à la taille de la louche et à la capacité à repousser ceux qui cherchent à rester assis sur le tonneau.

http://www.bakchich.info/IMG/jpg_oligarquesWEB.jpg

 

Comment calibrer la louche ?

Deux axes à explorer :

Le premier pour réagir dans l'urgence et établir la mesure immédiate.

Pour cela prendre dans les repères revendicatifs des associations familiales et organisations syndicales pour établi la cote.

L'idée dominante est que le prix du logement ne devrait pas ponctionner plus de 20% du revenue net familial avant prestations sociales (APL, allocations familiales etc). Le logement est un besoin élémentaire donc il fait repère social de base.

Sur la base du loyer (hors charges) d'un logement HLM de type T3 à 450€/mois du parc de l'OPHA de Paris et,     la structure devenant dominante, pôur une familles "mono-parentale" comportant  un ou deux enfants, avec un smic comme revenu, en appliquant les repères revendicatifs de la CGT  qui sont dans la moyenne des estimations, nous aboutissons à un smic à 2250 € net :

si 450 € = 20% du SMIC, le SMIC est de 2250€ .

Ne vous pincez pas vous lisez bien.

Ce niveau ne marque pas une utopie mais bien le poids réel de la désindexation des salaires (merci Maurois Rocard Fabius Jospin, consorts et valets) et la chute vertigineuse de pouvoir d'achat des salaires qui en 20 ans a fait de la France un pays de bas salaire.

Notons que durant la même période il y a eu croissance (aucune année même en crise en croissance négative, et toujours moins de prélèvements obligatoires pour la rente et le capital), plus de richesses produites et donc spoliation aggravée du travail.

Sachant de plus que nous avons assisté à une smicardisation constante des emplois qualifiés au point de voir instaurer des primes de type "VRM" ou ajustement au taux légal etc. pour assurer à des emplois qualifiés le niveau légal et obligatoire du SMIC, cela dans des branches diversifiées à emplois massif de l'économie (industries et services).


http://www.journaldunet.com/economie/enquete/bilan-economique-annees-chirac/1-salaries-au-smic.jpg

      (pas eu le temps de chercher une courbe atteignant 2009)

 

http://4.bp.blogspot.com/_v2zlNCQP1fM/Ss3b1cBvgxI/AAAAAAAAC0Y/N2z0n2NsL64/s400/12

 

Second axe : revenir à un indice adossé aux études de la Comptabilité Nationale et de l'INSEE, négocié quant à sa composition avec les organisations syndicales en lien avec le mouvement associatif compétent. Actualisé trimestriellement pour assurer une sortie en masse et en niveau du pouvoir d'achat des salaires.

Et enfin bien sûr reprendre pied avec la loi qui dit que la valeur du smic sert de point de départ de toutes les grilles de rémunérations statutaires ou conventionnelles (au lecteur de moins de 35 ans, ce n'est pas un conte de fée mais que l'application des lois de la République).

 

La proposition de considérer qu'entre la base 100 et le niveau le plus haut sur la grille avec un écart de 3,5 (cela hors reconnaissance de l'ancienneté) assurerait d'entrée une politique salariale concernant chaque salarié(e) allant de 2250€ à 7875€ net mensuel. Certes cela ne réjouira pas le premier cercle de l'UMP (mais La Canaille s'en tamponne comme de sa première tétine) pour autant, à voir le PIB cela n'a rien d'irréaliste sans compter la relance économique et la dynamisation de l'emploi efficace que cela produirait.

J'entends déjà certains de ceux aux tempes grisonnantes de savoirs et d'expériences, perclus de mandats représentatifs accomplis ou convoités s'interroger sur la rigueur des propositions ci-dessus.  

 J'indique que celles-ci sont beaucoup moins contraignantes pour le capital que celles qu'au temps de leurs vertes années ils avançaient au sein d'un programme commun signé avec ceux qui en 2011 refusent de parler du smic à 1500€ brut salarié pour leur nirvana de 2012.

Sans aller jusqu'à dire que leur fastfood n'est jamais net, … chacun sait que chez mon boulanger la baguette de pain se paie aussi net que brutal, au tarif affiché. 

 

http://www.leparisien.fr/images/2011/04/12/1403625_29fb6a5a-648e-11e0-9e9f-001517810e22.jpg réussir à enfin les fermer 

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