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Canaille le Rouge, son c@rnet, ses p@ges.

Espace d'échanges, de rêves, de colères et de luttes. Alternative et horizon communiste. point de vue de classe.   Quand tout s'effondre, ce n'est pas aux causes des ruines de gérer le pays mais à ceux qui sont restés debout.

Le "clash" de Tunis vu par le petit bout de la lorgnette parisiano-ben aliste

Publié le 19 Janvier 2011 par canaille le rouge in Du côté du capital

Le Shangri-la,, ex palais des Bonaparte, Squat sauvage de leur réunion à propos des femmes de la Méditérrannée : 

http://www.luxuo.com/wp-content/uploads/2010/12/The-Shangri-La-Paris-468x312.jpg 

Les ouvrières du textile de Tunisie vont se pâmer d'aise à voir qu'en ses lieux leur sort est si bien pris en main

Titre un peu provo pour donner à connaître cet article de rue 89 pour regarder, vu de Paname qui est affligé des évolutions outre méditerranée ?

Bien sur il ne parle pas du bureau exécutif du Medef la photo de dame Laurence auprès de l'ex premier ministre toujours en place publiée hier fait déjà son chemin, ou du siège de l'UMP , encore que.

Peu d'ouvrières de conserveries ou de télé-répondeuses des centres d'appels, juste quelques braves citoyennes honorablement connues de ce côté ci de la grande bleue sur les champs de courses, dans les médias ou habituées des allés du château :

 "La fête devait être somptueuse. Les salons d'un palace parisien, le Shangri-La, avaient été réservés pour célébrer, mardi 25 janvier, les vingt ans de l'association EFT (Echanges franco-tunisiens). En guest stars : Frédéric Mitterrand, le ministre français de la Culture, et Abdelwahab Abdallah, « ministre conseiller chargé des Affaires politiques auprès du président de la République de Tunisie ».

Honni par les Tunisiens, « AA » a été limogé jeudi 13 janvier par Ben Ali juste avant sa fuite. Depuis, la réception parisienne a été annulée. Et son grand ordonnateur, Hosni Djemmali, le fondateur d'EFT, s'est mis aux abonnés absents. Cet homme d'affaires franco-tunisien, patron des clubs de vacances Sangho et éditeur de l'inénarrable magazine Tunisie Plus, laisse une femme, Valérie Dell, son assistante, répondre à sa place.

« Les femmes et la Méditerranée sont les deux passions d'Hosni »

Les femmes, c'est la marotte de ce septuagénaire. Depuis huit ans, il s'est escrimé à bâtir, en marge d'EFT, un réseau baptisé « Femmes de Méditerranée » – « parce que les femmes et la Méditerranée sont les deux passions d'Hosni », explique Valérie Dell.

Officiellement, il s'agit, en leur offrant deux jours tous frais payés au soleil, de faire se rencontrer des femmes françaises, tunisiennes et marocaines – selon que le club Sangho choisi pour accueillir le « séminaire » se trouve au Maroc ou en Tunisie. Le casting français, variable selon les éditions, réunit en général :

  • des femmes qui occupent des positions d'influence dans différents médias(Marie-Odile Amaury, la propriétaire du Parisien, de l'Equipe et du Tour de France ; Christine Goguet, cadre au Parisien ; Carole Bellemare, croqueuse de « Décideurs » au Figaro ; Myriam Multigner, directrice de la communication de LCP… ;
  • des femmes politiques (Christine Boutin, Najat Vallaud-Belkacem…) ;
  • un paquet de « femmes de » (l'épouse de Jean-David Levitte, conseiller diplomatique à l'Elysée ; celle d'Eric Woerth, invitée quand son mari était encore ministre du Budget ; celle de Nicolas Charbonneau, rédacteur en chef au Parisien…) ;
  • et une… « belle-soeur de », celle de Nicolas Sarkozy.

La complainte de Florence Woerth

Cette assemblée hétéroclite a parfois été le théâtre d'échanges de haute volée. Une journaliste raconte :

« Une anthropologue nous parlait depuis un moment de la réforme de la Moudawana [droit de la famille, ndlr] au Maroc. Florence Woerth s'est alors plainte du fait qu'on parlait des femmes maghrébines depuis des heures et qu'il serait bon de s'intéresser au sort des femmes du CAC 40 confrontées à de douloureux problèmes de parité. »

 

Sollicitée via son avocat, Florence Woerth n'était pas joignable ces derniers jours pour confirmer l'épisode.

Si certaines « femmes Sangho » ont enchaîné les sessions sans se poser de questions, d'autres se demandent toujours où ce « cher Hosni » veut en venir. Florence Noiville, du Monde des livres – par ailleurs épouse de Martin Hirsch – a accepté une fois, début 2010, l'invitation de Djemmali. Motif invoqué : la présentation de son ouvrage « J'ai fait HEC et je m'en excuse ». Réinvitée plusieurs fois depuis, elle a « toujours dit non » :

« Je me suis dit, compte tenu des autres participantes, que cette personne [Hosni Djemmali, ndlr] était intéressée par le fait de constituer un groupe d'influence. »

 

L'attaché de presse du régime de Ben Ali en France

Mais au profit de qui ? Des participantes ont identifié « une part évidente de lobbying » en faveur du groupe Sangho et de la Tunisie.

Gérante de portefeuille, Christine Mulot-Sarkozy (la fameuse belle-sœur) croit pouvoir se rassurer en soulignant qu'elle n'a « jamais entendu Hosni parler politique » au bord de la piscine. « Il ne s'occupe pas de politique », jure en écho le magistrat Georges Fenech, ancien député UMP et actuel président d'EFT. « Oui », concède-t-il, « Hosni construit un réseau, mais un réseau d'amitié. »

Un officiel tunisien déchu juge ces propos bien naïfs : « Hosni Djemmali est un homme intelligent. Il est plus subtil que ça. » Il assure qu'au palais présidentiel de Carthage, Djemmali était considéré comme l'attaché de presse du régime de Ben Ali en France.

Selon la journaliste Catherine Graciet, coauteure de « La Régente de Carthage » :

« Djemmali, homme affable, devait promouvoir un visage souriant de la Tunisie. Il faisait partie d'un plan de communication global destiné à vendre le système Ben Ali. »

 

En phase avec la conviction du publicitaire Jacques Séguéla, pour qui « les pays sont des marques ».

Reste que, selon une essayiste invitée par l'hôtelier :

« Sangho, c'est sympa, mais c'est quand même pas le Hilton. Si c'est avec ça que les élites françaises se laissent acheter, c'est un peu pathétique. »"

 

Et parceque la Canaille aime bien faire plaisir à ses lectrices et ses  lecteurs, puisé sur Bakchich, pour vous montrer que EFT n'est pas un p'tit club de scouts et de jeannettes en goguette, un peu de son beau linge :  :

De « Tunisie Plus » n°3 (janvier-février-mars 2009), page 47

« Des invités de prestige pour les 30
ans du Sangho ». Parmi lesquels on reconnaîtra : 

Hervé Novelli (secrétaire d’Etat chargé du commerce, de l’Artisanat, des PME, du tourisme et des services), qui en a profité pour remettre au président du groupe hôtelier Sangho, 
Hosni Djemmali, les insignes de chevalier de la Légion d’Honneur
 Abdelwahab Abdallah (ministre des Affaires étrangères de Tunisie)  (voir plus haut sur le départ un peu précipité/
Jean-Louis Debré (président du Conseil Constitutionnel) / 
Etienne Mougeotte(journaliste, directeur des rédactions du Figaro), 
Marie Djemmali (directeur France du tour-opérateur Sangho, qui apparaît également dans cet article du Figaro), etc.

http://www.bakchich.info/local/cache-vignettes/L460xH669/jpg_FENECH-af15d.jpg

 

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