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Canaille le Rouge, son c@rnet, ses p@ges.

Espace d'échanges, de rêves, de colères et de luttes. Alternative et horizon communiste. point de vue de classe.   Quand tout s'effondre, ce n'est pas aux causes des ruines de gérer le pays mais à ceux qui sont restés debout.

Egypte : le peuple intervient

Publié le 5 Décembre 2012 par canaille le rouge in Nouvelles du front

 

http://s2.lemde.fr/image/2012/12/04/534x267/1799900_3_18fa_les-opposants-au-president-morsi-etaient_7553d0fdc8fd38b631268edeacbfc2b6.jpg

Une fois encore, elles sont là au premier rang .

 

Même si la situation reste complexe, une donnée essentielle est apparue ce début décembre. Les démocrates ne se laissent pas faire et sont capable de passer à l'action face aux milices historiquement fascisantes des frères musulman protégés tout aussi historiques de l'impérialisme britannico-français.

Dans cette phase de l'affrontement, les Égyptiennes y tiennent une place décisive face à l'obscurantisme politico religieux.

 

«Avertissement final, la présidence assiégée» titrait le quotidien Al-Chourouq, tandis que la journal indépendant Al-Watan a évoqué une «Révolution sur le palier du président».

 

A ceux qui pensaient que les cartes étaient distribuées et que la partie pouvait s'engager, le peuple égyptien, essentiellement les Cairotes pour l'instant mais... des opposants au président ont aussi manifesté à Alexandrie (nord) et dans les villes de Sohag et Minya (centre), vient de les reprendre et les rebat.

 

La donne essentielle c'est que Morsi  représentant des intégristes plus ou moins (et plutôt plus que moins) protégé de l'impérialisme (dont son porte avion régional israélien) vient de prendre son baptême de l'air (un peu précipité) en hélicoptère devant l'assaut populaire et laïc.

 

Des dizaines de milliers de personnes ont assiégé la présidence mardi soir, ce qui ne s'était jamais produit même pendant la révolution qui avait renversé Moubarak en 2011.

 

Mardi, les manifestants, dont de nombreux membres de l’opposition laïque et de gauche, avaient pu s’approcher du palais situé à Héliopolis, dans la banlieue de la capitale, après avoir coupé les barbelés installés à quelques centaines de mètres de là. La police antiémeute a fait usage de gaz lacrymogène pour tenter de les disperser, sans succès avant de devoir battre en retraite.

 

Lorsque la presse évoque les forces de répression il s'agit essentiellement de la police peu d'information concernant le positionnement de l'armée (en se souvenant de son rôle atypique du point de vue institutionnel dans l'histoire de l'Égypte contemporaine). Le seul élément de débat à son sujet concerne la fuite Mosri qui indique que les militaires semblent maintenir leur distance avec le pouvoir et son orientation islamiste.

 

Sur cette partie institutionnelle de la crise, la presse qui s'est mobilisée contre la réforme constitutionnelle informe que :

 

"Le Conseil supérieur de la justice a décidé de déléguer des magistrats pour superviser le référendum malgré l’appel au boycott de plusieurs juges, ouvrant la voie à la tenue du scrutin. Les élections doivent en effet être placées sous supervision judiciaire en Égypte.

Mais le Club des juges, un syndicat professionnel en faveur du boycott, a campé sur sa position. «Nous ne pardonnerons pas» aux juges qui superviseront le vote, a lancé son président, Ahmed al-Zind."

 

 

Mohamed Morsi assure que son décret est «temporaire» et qu’il vise à accélérer les réformes démocratiques. L’opposition l’accuse de dérive autoritaire. Pour protester, plusieurs quotidiens indépendants et d’opposition ont décidé de ne pas paraître mardi.

 

 

 

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