Le combat de classe, n'est pas un manège.
Le 3eme tour social n'existe pas et n'a jamais existé.
Et avec le niveau de l'abstention-sanction, c'est heureux.
L' abstention, sauf à traiter de réacs les deux tiers des habitants des citées populaires n'est pas de droite, c'est la France du NON au référendum qui persiste et signe. Voter rose, voter bleu
c'est voter UE.
Ce qui monte, c'est de la colère que la stratégie revendicative proposée ne permet pas de faire
efficacement s'exprimer.
L'histoire montre qu'il n'y a pas de liens votes et luttes sauf quand les luttes vont chercher ce que les votes devaient apporter et ne concrétisent pas.
Les luttes alors ne sont pas liées aux votes, pas de 3ème tour..
La colère qui monte devant les fauteurs de crises, la façon dont la représentation nationale mais
aussi régionale les a protégés où n'a pas cherché à les combattre explique l'abstention massive des quartiers populaires : pas de listes crédibles pour porter cette colère, pas de propositions
claires pour construire une issue.
Les électeurs n'ont pas la mémoire courte et le référendum de 2005 et les dénis de démocratie pèsent
et pèseront encore tant qu'une alternative politique crédible ne poindra pas.
Le capital, son Medef et son gouvernement en profite pour pousser les feux. Le remaniement est emblématique pour casser les retraites et continuer de démanteler le code du travail, Fa# avec E Woerth a choisi un expert, sa bio en témoigne :
Parcours patronal d'Eric Woerth :De juin 1997 jusqu'en juin 2002 : Directeur associé chez Arthur Andersen
(Responsable du conseil au Secteur public)
1990 : Directeur puis Partner chez Bossard Consultants (Responsable du département de conseil aux
collectivités territoriales)
1982 : Chef de mission d'audit interne puis adjoint au chef de service des opérations et négociations financières chez Pechiney
1981 : Conseiller juridique et fiscal chez Arthur Andersen International
Fonctions électives : Député de l'Oise, de 2002 à 2004, et depuis 2005. Réélu en 2007.
Maire de Chantilly (Oise), depuis juin 1995.
Pechiney on connait. A. Andersen aussi. Brossard consultant, c'est un des bijoux de Cap Gemini (8371 millions d'€
de C.A. en 2009 pour CG) où au fil des ans se baladent des gens comme Ernest Antoine Seillière assidu du prix de Diane ou JR Fourtou, Th de Montbrial. Notons que notre nouveau ministre du travail
n'y est pas pour être employé aux écritures ou archiviste. C'est un poisson pilote et souvent le commandant du navire amiral.
A Chantilly sa bonne ville, Il est l'élu de ces messieurs du Jockey Club qui ont un grand souci pour
"l'amélioration de la race chevaline", moins pour la qualité de vie des salariés qui leur permettent de se les acheter.
Il est le maire du Neuilly de l'Oise, ville des
emblématiques familles Condé, maison des ducs d'Aumale et des Rothschild. Ville aux trois terrains de Golf (36+18+18 trous) du polo etc., elle a aussi ses immigrés : outre les lads et jockeys
importé de GB, il y a aussi l'Aga khan (toujours pour améliorer la race chevaline). Quelques magrébins pour ramasser les poubelles, quelques couturiers et restaurateurs asiatiques,
une colonie portugaise (c'est qu'on bâti à Chantilly) : Pour qui douterait de la fibre sociale du nouveau ministre du
travail, les débats du conseil municipal de 2009 nous apprennent que " Depuis 12 ans, Eric Woerth a permis de construire 300 à 400
appartements à 4000 € le m². Face à cela, combien de logement sociaux ? Aucun. Depuis qu'il a été élu maire de Chantilly, Eric Woerth n'a pas voté la construction d'un seul logement
social à
Chantilly."
Sa circonscription est celle du plus grand nombre de
contributeur à l'impôt sur la fortune rapporté au nombre d'Habitant mais aussi le département de la casse industrielle du RMI et du Chômage endémique.
Chez Andersen, il n'était pas petit marchand d'allumettes
Ne voir en lui qu'un ordinateur de Bercy, outre que ce n'est pas sympa pour les informaticiens et même si
l'image est parlante, n'est pas juste : Il en est un des chefs programmeurs, celui qui valide les logiciels, un des principaux artisans du bouclier fiscal, un militant de la banalisation des fins de
droit.
Il est de ces hommes qui ne comprennent qu'une chose : le rapport de forces et ne
négocie qu'une seule chose: les reculs sociaux pour que les piqueniques de Chantilly gardent ce délicieux coté Thiers- Guizot et les laquais en livrée aux écuries.
Si Chantilly et son Château ont vu passer Racine, Boileau, La Bruyère, La Fontaine et même Bossuet, son maire est d'abord
l'homme des hôtels particuliers.
Hermétique à la sagesse des classiques, loin de tout encyclopédisme. Sa
littérature de référence n'est tout au plus que celle des livres de comptes… d'Andersen.
C.le R. 23/03/2010