Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Canaille le Rouge, son c@rnet, ses p@ges.

Espace d'échanges, de rêves, de colères et de luttes. Alternative et horizon communiste. point de vue de classe.   Quand tout s'effondre, ce n'est pas aux causes des ruines de gérer le pays mais à ceux qui sont restés debout.

De quoi ce remaniement est-il le nom ?

Publié le 16 Novembre 2010 par canaille le rouge in Du côté du capital

 

http://a21.idata.over-blog.com/499x500/0/07/86/93/2010/NOVEMBRE-2010/15112010/sarkozy-remaniement-sarkostique-humour-5.jpg


L'habitude de l'analyse à partir des commentaires et non des faits devient la norme.

L'accélération médiatique et sa technique y poussent. Cela conduit à des raccourcis qui ouvrent de dangereuses fausses pistes pour établir des positionnements efficaces, elles  produisent des impasses alors que plus que jamais la question des débouchés est au cœur de la réflexion.

Il en est ainsi de l'approche de l'épisode de remise à plat des rôles dans ce gouvernement.

Les forces conservatrices ont bien mesuré l'exacerbation, sa profondeur et le spectre social s'élargissant où elle prend racine. Le capital a pris la dimension de ce qui monte. On peut même imaginer sans peine que dans les coursives du G20 d'aucun ont dû passer du temps à échafauder des solutions devant la montée des colères populaires.

D'Athènes à  Londres, de Lisbonne à  Paris, de Prague à Dublin, des millions de femmes et d'hommes qui crient avec leurs moyens, leur expérience, leurs repères, une colère grandissante. Cela au cœur d'un des sanctuaires du système. Les jeunes dans toute cette vieille Europe refusent massivement d'hériter de la crise que veulent leur transmettre les castes et coteries au pouvoir. Ces peuples qui rejettent les diktats supranationaux et qui malgré l'effondrement des jalons anciens cherchent à établir leur souveraineté.

Le doute qui s'instille jusque dans des catégories jusqu'alors considérées comme acquises (En France, Juppé, le sabre, aux armées; avec De Raincourt pour le Vatican, le goupillon, c'est cela), tout comme ici encore "l'exfiltration" en plein weekend des représentants (certes réactionnaires ou apprenant vite à l'être) de catégories utiles pour gagner les élections mais devenues "parasites" parce que moins réactifs aux projets du capital ou sujet à rendre public des états d'âmes; c'est cela aussi.

Ceux qui gouvernent mais ne sont pas officiellement dans les lieux de pouvoir, ceux qui orientent, impulsent, et sélectionnent le cadres officiels du capital ont parlé. Pas à la télé, ni dans la presse de masse. Les clubs, think tanks, lobbyistes et autres ont dit. 

http://depot.gdnet.org/cms/gallery//44-iStock_000006154366Medium.jpg

En France, le niveau de la pression est tel qu'ils sifflent en urgence la fin de la récrée. Elle a joué son rôle durant plus de deux ans. Leur petit bonhomme très agité, spécialiste en communications qu'ils ont mis à l'Élysée va encore leur servir. Mais il est impératif de lui adjoindre des tuteurs fiables pour ensemble tenir tous  les rennes dans les mains.

D'autant que les soubresauts que le capital doit imposer à la planète et à ses peuples pour poursuivre l'enrichissement de ses détenteurs, le bilan du G20 et les cadrages du FMI les portent en filigrane,  imposent des purges et secousses qui vont obligatoirement produire une colère de plus en plus dure à contenir.

Plus le moment de tenter des expériences d'intégration. Il faut faire front. Il faut autre chose qu'un ludion ou une girouette pour tenir leur cap. Voila pourquoi Fillon remplace Fillon.

Voila pourquoi qui entre pour blinder (ou changer de miroir aux alouettes), qui part, qui reste. Communication  d'une part, le ludion reste pour dire que ça change, et densification pour tenir le fond pour que rien ne change.

Le recentrage autour des barons des dynasties politiques (Juppé, Baroin, Alliot-Marie etc.), le rassemblement dans la cours de Matignon des grandes dynasties de commis du capital et du foncier (Kosciusko Morizet, Lagarde, Chatel, Le Maire…) directement ou via leur VRP (Bachelot, Berra et autres) et la conservation  ou le retour des pitbulls  du capital (Besson Lelouch, Hortefeux, Morano ou Lefebvre) montre qu'ils ont mesuré ce qui monte. La caporalisation accentuée (si tant est que cela possible) de l'appareil politique d'accompagnement confirme.

Le pire serait que ceux qui leur ont filé cette peur, le peuple, soit se reposent au  milieu de gué alors qu'ils ont fait le plus difficile : vaincre la résignation et l'inertie, soit laissent les récupérateurs coutumiers jouer leur rôle de dévoiement des luttes populaires comme ils le font depuis un siècle, ces mêmes qui convient le peuple à un pique nique en 2012 alors que les assiettes sont vide pour cet hiver.

Banaliser le style et le fond de ce qui vient de se passer quand  le non-changement des pilotes, l'embarquement de commandos et la mise à quais des parties moins fiables démontre le contraire de la tonitruante "com" officielle participe de cet enfumage dont à besoin le capital pour se donner les moyens de sortir de la dépression. Le mouvement populaire va-t-il leur laisser les coudées franches?

 http://www.cinemovies.fr/images/data/photos/1391/le-guepard-1963-1391-766880013.jpg Visconti, "Le Guépard"

Commenter cet article