Croisée des chemins ou quand un Buisson cache une foret noire

Toute la presse unanime relève l'échec de la stratégie du responsable de la communication de l'ex dans la campagne présidentielle. Toute la presse unanime.

Cela doit être pour cela que La Canaille n'est pas journaliste et que ses c@rnets ne sont pas journal.

L'extrême droite avait placé là un Buisson ardent. C'est un succès magistral du sous marin de l'extrême droite fasciste pour faire accéder celle-ci de façon incontournable à la scène politique en usant de la stratégie que Sarkozy lui-même avait théorisée :

Cliver puis recomposer.

La camarilla des chevaux de retour "d'ordre nouveau" "occident" ou autres, déjà aux paddocks et grassement enfourragée n'avait plus qu'à attendre.

Longuet à ouvert le bal.

Copé avec des airs de gamin surpris la main dans le pot de confiture fait de même, Morano au débardage et toute la droite populaire aux labours.

Le bilan du quinquennat est celui là : sans avoir l'air et en contournant la réprobation frontale devant les situations de type grecque, hongroise, autrichienne ou Balte, l'extrême droite est mise en situation d'interlocuteur "respectable" grâce aux liquidateurs du Conseil National de la Résistance aux héritiers de Papon, Bousquet, Pétain. Noté les silences de Kessler dans la période et les périphrase du MEDEF. Les résidus de la collaboration remis en selle au nom de la démocratie par les dirigeants du PS (sauf à me dire que F Mitterrand n'a jamais été premier secrétaire de ce parti) le club des francisquains se réuni au grand jour.

L'UE et sa composante social-démocrate ont besoin de ce repoussoir pour rester recours et tenir fermement l'alternance est devant une difficulté majeure dont elle est la cause. Les ambitions de l'extrême droite étant toujours la prise du pouvoir pour gérer dans son intérêt conjoint à celui de ses commanditaires, on peut dire que l'opération buisson devant l'analyse du rejet de Sarkozy dans l'opinion est un succès elle pousse droite classique et SD à des alliances qui rompe l'alternance et tire vers elle.

Historiquement Il n'y a de comparable que ce que le PS à réalisé en France, à gauche, dans les années 72 -90 grâce au programme commun : au besoin en s'alliant indirectement à elle, faire battre par la droite, pour retourner des implantations communistes historiques pour s'emparer ensuite des municipalités cantons et départements au nom du vote utile pour chasser la droite. C'est la stratégie annoncée du "fn" pour les législatives, acceptée de fait par une partie de l'UMP. Pour son extrême droite d'origine, le jeune Mitterrand a de beaux héritiers politiques dans sa lignée.

Persiste l'antagonisme de classe. Se renforce la partie violente côté capital tandis que s'édulcore maintenant depuis 20 ans par consentement mutuel la partie révolutionnaire.

Triste mais lucide état des lieux qui permet de repenser l'offensive.

Reste l'absence de réflexion de fond sur les propositions d'organisation de l'économie, forme d'expropriation-appropriation collective, place des producteurs eux même, cadre d'exercice de la démocratie par les institutions encadrant le projet, cadre de leur élaboration pour permettre la dynamique autour d'un projet mobilisateur républicain ouvertement et réellement socialiste donc fabriquant du communisme.

C'est la tâche des révolutionnaires du XXIème siècle.

Il est évident qu'il va falloir y revenir y compris pour éviter illusions fausses pistes jeu petit bras déportation des lieux de décision vers les états major, conditions toutes nécessaires pour mettre en perspective la période politique qui s'est ouverte le 6 mai à 20h00.