28 au soir, déclaration de la fédé des cheminots.

Le mouvement social a déjà gagné la bataille de l'opinion publique !

Le pouvoir a fait voter, au prix d’un véritable déni de démocratie assorti d’un coup de force au sénat, une réforme rejetée par plus de deux tiers des français.

Il table maintenant sur le vote à l’assemblée nationale pour qu’elle soit entérinée. C’est la politique du fait accompli, mais il ne l’est pas encore.La loi n’est pas promulguée !!

Les salariés, les jeunes, l’ont bien compris, la réforme des retraites voulue par le MEDEF et portée par le gouvernement ne règlera rien pour les années à venir. Tout comme celles de 1993 (Balladur), 2003 et 2007 (Fillon) n’ont rien réglé sur le sujet essentiel qu’est le financement de notre système de retraites par répartition.

C’est pourquoi le mouvement ne s’essouffle pas du point de vue de la détermination d’empêcher la promulgation de la loi par le président de la République.

Pour s’inscrire dans la durée et amplifier la mobilisation, le mouvement social change de formes.

De multiples initiatives continuent de marquer une nouvelle phase dans la mobilisation.

Dans certains secteurs professionnels engagés depuis maintenant 15 jours dans des mouvements de grèves reconductibles, les assemblées générales de grévistes ont décidé démocratiquement des nouvelles formes.

C’est vrai, à la SNCF, où le changement de modalités (passage à 59 mn ou 03h59 de grève dans certains sites), mais aussi dans certaines raffineries où la suspension du mouvement s’est opérée pour garder intact le rapport de forces engrangé par l’exceptionnelle mobilisation des salariés afin d’exiger l’ouverture de négociations sur l’avenir des retraites au plan national.

Dans cette période de vacances scolaires, la journée de grèves et manifestations du 28 octobre 2010 proposée par l’intersyndicale revêt un caractère déterminant pour démontrer que malgré l’artillerie lourde sortie par le pouvoir dans ce bras de fer avec les salariés et la jeunesse de ce pays, nous sommes debout et déterminés à le rester, prêts à pousser telle une mêlée de rugby et marquer l’essai !!

En appui du rapport de forces, la fédération CGT appelle les cheminots à interpeller les directions d’établissements pour exiger l’ouverture de négociations sur les points du préavis de grève déposé par les fédérations syndicales de cheminots représentatives que sont l’emploi, les salaires, le Fret et l’avenir du service public SNCF.

La Direction SNCF ne peut pas être simple spectatrice du mouvement social en cours et de la forte mobilisation des cheminots.

Elle doit répondre aux revendications légitimes de ceux‐ci.

Des initiatives professionnelles et interprofessionnelles peuvent se tenir, le plus unitairement possible, d’ici au 06 novembre 2010, où une nouvelle journée d’action en perspective.

Le gouvernement et les élus de droite ont perdu la face car nous tous rassemblés représentons la masse.

 Fédération CGT des Cheminots, jeudi 28 octobre 2010, à 18:03