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Canaille le Rouge, son c@rnet, ses p@ges.

Espace d'échanges, de rêves, de colères et de luttes. Alternative et horizon communiste. point de vue de classe.   Quand tout s'effondre, ce n'est pas aux causes des ruines de gérer le pays mais à ceux qui sont restés debout.

Appel à la résistance des communistes chypriotes (AKEL) :

Publié le 29 Mars 2013 par canaille le rouge in Du côté des luttes

http://www.lefigaro.fr/medias/2013/03/23/e84723aa-9461-11e2-8da4-9f7c98f6c732-493x328.jpg

 

Les communistes chypriotes (AKEL) appellent à résister devant l'accord de leur gouvernement avec l'UE et sa Troïka. Le texte qui suit, après les analyses publiées précédemment devient un texte fondateur de leur résistance.

Canaille le Rouge ne le publie pas que par solidarité même si cette part des raisons est de mise. Mais aussi parce que devant les nuées qui s'accumulent il est grand temps à qui se veut communiste en France de savoir appeler à s'opposer à des mesures identiques qui n'ont aucune raison de nous faire le coup du nuage de Tchernobyl.

Les propos de Blummollet sur sa non maitrise de la crise comme locataire de l'Elysée (puisqu'il refuse d'assumer ses responsabilités de président d'une république souveraine) doit interpeler aussi en la matière :

 

http://p3.storage.canalblog.com/39/86/1052931/82560243.jpg

 

« Ni concession, ni capitulation face à la Troïka : résistance »

 

Traduction AC pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/

 

L'accord conclu par l'Eurogroupe ce matin était le point culminant de la première phase des plans de la Troïka contre le peuple chypriote. L'accord non seulement ne contribue pas à résoudre les problèmes que rencontre notre économie, mais ne fait qu'aggraver la crise avec des conséquences pénibles pour notre pays et notre peuple.

 

Le résultat, ce sera la hausse du chômage, la mise en place de nouvelles mesures d'austérité, coupes et privatisations, à l'origine d'énormes problèmes pour les petites et moyennes entreprises contraintes de mettre la clé sous la porte.

 

Ces derniers jours, nos « partenaires » européens ont révélé avec cynisme ce qu'était leur plan depuis le début. Ils ont fixé des objectifs et les ont mis en œuvre de façon méthodique.

 

En tant que parti AKEL, nous avions indiqué dès le départ que le cap suivi par la Troïka pour régler la crise économique était une impasse. La tentative de sauver l'Euro par les trois piliers de l'austérité, des coupes et des privatisations n'a fait qu’aggraver la récession et conduire les pays du sud de l'Europe à la catastrophe. Hélas, les cercles dirigeants de l'Union européenne ont insisté de façon obstinée dans ces politiques, une impasse qui ne conduit pas au développement. Notre enfermement dans cette façon de penser, comme l'action du gouvernement Anastasiades le prouve, ne crée aucune perspective de surmonter ces problèmes, plaçant sur le dos des travailleurs de nouveaux fardeaux, avec des conséquences très négatives

 

Notre parti-pris, comme peuple, est de nous libérer de cette façon de penser, de résister aux menaces de la Troïka et de chercher une solution hors de ce cadre.

 

M.Anastasiades, pendant la campagne électorale, avait promis d'améliorer l'accord de principe du Mémorandum de novembre 2012. Il s'est appuyé sur ses relations amicales avec la chancelière allemande A.Merkel et avec d'autres dirigeants européens. En fin de compte, il a découvert de la façon la plus rude qui soit que la seule chose dont ses « amis » étaient intéressés, c'était à défendre leurs intérêts et non pas ceux de la République de Chypre.

 

Quand nous avions souligné cette réalité brutale, pendant l'administration Christofias, on nous avait raillé. Désormais, il est avéré que la seule chose qui obnubile nos « partenaires » européens, c'est de placer les peuples devant de fausses alternatives mais de vrais chantages et c'est ce qu'il fait avec le peuple chypriote. Hélas, M.Anastasiades, en l'espace de trois semaines, a remisé tout ce qu'il avait promis au peuple chypriote.

 

Dans tout ce processus, nous regrettons de constater qu'il n'accepte pas une véritable discussion sur la proposition de recherche d'une solution en dehors du cadre de la Troïka. Il s'est contenté de nous informer du traitement de la question par le gouvernement. Étant donné que des dirigeants du parti DISY ont déclaré de façon honteuse que M.Anastasiades s'était assuré l'accord des partis politiques avant d'accepter l'accord la nuit dernière, j'aimerais souligner que c'est un mensonge complet. M.Anastasiades a informé les partis politiques de l'accord qu'il avait conclu. Il ne nous a rien demandé, ni n'a sollicité notre soutien. En outre, pendant tout ce temps, nous avons souligné à plusieurs reprises que notre position était la recherche d'une solution en dehors de la Troïka.

 

Il est de notre avis que l'accord Anastasiades – Eurogroupe n'est que le début de nouveaux malheurs pour Chypre et notre peuple. Il est du devoir des partis politiques de dégager une issue pour notre peuple et de ramener un espoir et une perspective. Nous assurons notre peuple que c'est ce que va faire l'AKEL, en prenant des initiatives envers le gouvernement et les autres partis politiques afin d'entamer un dialogue qui conduira à la formulation d'une proposition de sortie de crise.

 

Dans le même temps, nous proposons :

 

1 – L'organisation d'un référendum pour que le peuple chypriote décide sur l'accord Anastasiades-Troïka. Ces décisions détermineront notre avenir, sur de nombreuses années, et notre peuple a son mot à dire ;

 

2 – Nous demandons que des procédures soient entamées pour punir les responsables des problèmes que rencontre l'économie chypriote. A cette fin, le Rapport Alvarez-Marshall doit être remis directement à la Chambre des représentants et au Procureur général ;

 

3 – Nous appelons le gouverneur de la Banque centrale à soumettre à la Chambre des représentants les noms de tous ceux qui, dans la dernière période, ont retiré de l'argent en masse de notre pays, des banques chypriote, et qui ont des postes dans l'appareil politique étatique. Cette enquête doit être également étendue à leurs proches ;

 

Nous nous adressons au peuple chypriote, en déclarant que nous devons affronter des moments très difficiles. Nous sommes passés par des moments très difficiles dans notre histoire. Nous n'avons pas cédé ni capitulé. Nous ne devons pas céder mais résister, mener la bataille et la gagner.

 

 

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