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Canaille le Rouge, son c@rnet, ses p@ges.

Espace d'échanges, de rêves, de colères et de luttes. Alternative et horizon communiste. point de vue de classe.   Quand tout s'effondre, ce n'est pas aux causes des ruines de gérer le pays mais à ceux qui sont restés debout.

Amiante : quand la justice à la fibre ...économique.

Publié le 19 Mai 2013 par canaille le rouge in Colère

http://www.lepoint.fr/images/2012/02/09/amiante_342058.jpg

 

 

Celui qui écrit ceci  n'est pas pour le moment concerné dans sa chair même s'il a durant des dizaines d'années slalomé dans des coursives de locomotives ou l'amiante en volume dépassait celui du cuivre et ou ses poussières étaient le fonctionnement normal de la matière.


Plus de chance que ceux et celles qui bobinaient les moteurs puis enroulaient des cordons de mort blanche, plus de chance que ceux qui réparaient les cheminée de soufflage des contacteurs de résistances, plus de chance que pour les agents de quais, aiguilleurs et tous ceux des triages qui de 1970 à passé 2002 ont respiré les poussières des semelles amiantées des freins des trains qui desservaient leur gare. Cela sans compter tous les gars de la voies, ceux des sous stations électriques etc. (pour ne parler que des cheminots puisqu'en plus, mesurons, ils ne représentent qu'une infime partie du crime capitaliste de masse).


http://referentiel.nouvelobs.com/file/5512598-pourquoi-la-sncf-envoie-en-douce-ses-trains-amiantes-en-roumanie.jpg

où et par qui, dans quelles conditions sont-ils désamaiantés ?

 

Pour autant le nombre de camarades, amis, collègues, que la canaille a accompagné la rage aux poings et parfois, disons le, des envies de meurtre, jusqu'au bord du trou ou du four, le nombre de ceux qu'il reconnaît derrière la porte d'une salle de réunion au son de leur poumon ou au grincement de la charrette qui supporte leur bouteille à rester vivant sert de marche pied à une colère que rien ne pourra calmer.


La décision de la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Paris, pesons les mots est aussi inique que de dire que les vieilles compagnies minières ne seraient pas responsable de la silicose "parce qu'on avait pas inventé le microscope électronique".


Des tonnes de communications scientifiques depuis plus d'un siècle, études épidémiologiques, rapports d'autopsies balayent la question de long en large et en travers. Mais pour (façade) sauver le soldat Aubry qui en la matière semble, elle, fondée à dire sa non responsabilité - même si La Canaille n'a pas envie de lui faire de cadeaux - en tous cas moins mouillée que juges et experts médicaux auprès des tribunaux cirant les pompes des actionnaires de l'amiante, il fallait une décision qui pour ces ASSASSINS génocidaires industriels (pour lequel aucun Nuremberg n'a été convoqué) leur permette de se planquer et les laisse sereinement faire leur golfe ou chasser à courre non loin des scènes de leurs crimes .


La seule "bonne nouvelle" dans cette affaire même si le sourire crispé renforce la rage, c'est de voir que les risques d'incendies de Palais de justice, sans travaux particuliers à engager, sont considérablement réduit : à voir comment les parquets ont la fibre amiantée ils ne risquent pas de  s'enflammer. Les juges et leurs famille pourront continuer de fréquenter les haras de l'Orne. Les notables de Ferrodo sauront sans aucun doute renvoyer l'ascenseur.

 

http://basse-normandie.france3.fr/sites/regions_france3/files/styles/top_big/public/assets/images/monument-conde.jpeg

Condé sur Noirault : monument à la mémoire des victimes de chez Ferrodo Valéo (les premiers répertoriés comme telsremontent à 1895).


Le Monde, en plein week-end de pentecôte rend publique :

 

La décision de la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Paris d'annuler neuf des dix-sept mises en examen dans l'un des volets de l'affaire de l'amiante, vendredi 17 mai, est un coup de massue pour les victimes. Seules huit personnes demeurent mises en examen dans une instruction ouverte il y a dix-sept ans sur l'impact sanitaire de la fibre sur les ouvriers de l'usine Ferodo-Valeo de Condé-sur-Noireau (Calvados). Et l'horizon d'un procès jugeant l'ensemble des responsabilités de s'éloigner encore.

Plus étonnant, les magistrats expliquent dans leur arrêt que la réalité de l'influence du Comité permanent amiante (CPA), un groupe créé en 1982 par les industriels de l'amiante et Dominique Moyen, alors directeur de l'Institut national de recherche et de sécurité (INRS), "n'est pas établie". Et que les "actions de recherche, d'informations à destination des entreprises démontrent une volonté d'accompagner la prévention".

L'affirmation fait bondir le président de l'Association des victimes de l'amiante (Andeva), François Desriaux, pour qui le CPA n'était autre qu'un instrument de lobbying. M. Desriaux juge l'arrêt "sidérant" et annonce son intention de se pourvoir en cassation.

Les victimes ne seront sans doute pas seules à s'étonner de cette réhabilitation du CPA. Certains membres repentis de cette structure – en particulier le pneumologue Jean Bignon – ont reconnu avoir été instrumentalisés.

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