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Canaille le Rouge, son c@rnet, ses p@ges.

Espace d'échanges, de rêves, de colères et de luttes. Alternative et horizon communiste. point de vue de classe.   Quand tout s'effondre, ce n'est pas aux causes des ruines de gérer le pays mais à ceux qui sont restés debout.

75 Ans ça se fête. Le gouvernement ne pouvait rater cela.

Publié le 21 Avril 2013 par canaille le rouge in Nouvelles du front

 

Il organise ces festivités.

http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/0/0c/MunichAgreement_.jpg/220px-MunichAgreement_.jpg

 meeting du Bourget version 38

 

Les Munichois de 2013 sont à l'œuvre :

 

Il y a peu La Canaille interpellait ses lecteurs sur la nature réelle de la sociale démocratie et pour qui elle roule.

 

"L'histoire ne repasse jamais les plats sinon la seconde fois c'est une farce" disait ce vieux Karl dans "le 18 brumaire de Louis Napoléon Bonaparte".

 

Le PS nous sert cet infâme brouet réchauffé et pour qu'il soit ingurgité il procède comme LNB dit "le petit" dans les conditions de 2013 : il passe en force ; Blummollet comme petit Blum nous fait non pas du Blum mais du Daladier Reynaud.

 

Mesurons les mots et leur sens. L'esprit munichois en 1938, c'est celui de la trahison de classe devant les exigences du capital allemand et ses complicités en France.

 

C'est aussi de voir la chambre élue dans l'espoir du Front Populaire et ses réalisations, à la première occasion, appuyer Daladier et les décrets de l'automne 38 qui les suppriment et organisent la répression anti ouvrière pour permettre aux patrons d'engager leur revanche.

 

Cela ne voius dit rien dans la période ? 

 

Le patronat n'avance pas masqué. Il annonce la couleur et le gouvernement et sa majorité parlementaire non seulement le laisse les mains libre mais avec la complicité de directions qui n'ont plus de syndicales que le nom les 'accompagne.

 

Canaille le Rouge est prêt à parier qu'entre deux remises de breloques à un ou deux barons de la casse et quelques uns de leurs valets, Blummollet va trouver le temps de venir nous parler des 70 ans du Conseil National de la Résistance.

 

Voici ce qui c'est passé cette nuit au Sénat et qui justifie la rage froide de La Canaille :

 

 

Le texte a été voté par 172 voix contre 24 à l'issue d'un débat houleux. Le PS, le RDSE et les centristes ont voté pour.

 

L'UMP et les écologistes se sont abstenus.

 

La Canaille note que ce coup-ci, enfin, le groupe CRC a voté contre (ainsi que Marie-Noëlle Lienemann du PS).

 

"Ce texte représente un tournant avec la flexi-sécurité à la française" a déclaré Jean-Marc Vanderenberghe (UDI-UC). "Le texte est équilibré" a assuré Françoise Laborde (RDSE).

"Nous avons la conviction que ce texte marque une avancée pour les salariés" a assuré Christiane Demontès (PS). 

"C'est un moment de progrès, ce sont des opportunités nouvelles dans le dialogue social qui s'ouvrent" a déclaré le ministre du travail, Michel Sapin.

 

"Vous avez bradé le code du travail et les droits des salariés", a, à contrario, déclaré Dominique Watrin (CRC, communistes).

 "Les efforts demandés au patronat sont flous tandis que ceux demandés aux salariés sont sonnants et trébuchants" a renchéri Mme Lienemann, de l'aile gauche du PS.

"Si des progrès existent, les reculs étaient trop importants (mobilité contrainte, licenciements massifs facilités, changement des clauses du contrat imposé au salarié) pour emporter" notre "adhésion", a indiqué un communiqué du Groupe écologiste.

 

Alors que le groupe CRC défendait pied à pied et très longuement les plus de 400 amendements qu'ils avaient déposé, le gouvernement a décidé samedi matin de demander "un vote bloqué", procédure qui empêche le vote sur chaque amendement au profit d'un vote global en fin de débat.

 

 Cette procédure rarement utilisée (et si nous regardo,s la disposition et les votes antérieurs des forces parlementaires) encore moins contre un membre de sa propre majorité a provoqué l'ire des élus CRC qui ont quitté l'hémicycle.


Jean Désessard (EELV) a protesté regrettant de n'avoir pu débattre des amendements ainsi que Marie-Noëlle Lienemann (PS) qui a retiré aussi ses amendements.

 

"Il s'agit d'un coup de force pas seulement contre la démocratie parlementaire, mais aussi contre le monde du travail", s'est indignée la présidente du CRC, Eliane Assassi. Il "ne restera pas sans conséquences", a-t-elle averti.


L'intention des sénateurs communistes "est d'empêcher que le vote intervienne dans les temps prévus".

 

"Nous ne pouvons accepter" avait dit précédemment à l'AFP Michel Sapin (son patrimoine en témoigne, toujours très terre à terre et foncièrement réationnaire ce Sapin).

 

Le patron des sénateurs PS, François Rebsamen, a accusé le CRC par des demandes répétées de scrutin public (qui ralentissent la discussion) de "manœuvres de retardement""La mobilisation générale pour l'emploi décrétée par le président de la République et le Premier ministre ne peut pas attendre", a-t-il dit.

 

Le RDSE comme les centristes de l'UDI-UC ont aussi reproché au CRC de "pratiquer l'obstruction". Pour l'UMP, il s'agit d'"un nouveau couac qui met en évidence les fortes tensions au sein de la majorité sénatoriale".

 

Christian Cambon l'a qualifié de "coup de force".

 

La gauche ne dispose que de six voix d'avance au Sénat et le gouvernement a besoin de toutes ses composantes pour faire passer ses textes. Le groupe CRC, fort de 20 membres, a déjà fait échouer l'examen de plusieurs projets de loi au Sénat, comme les textes budgétaires pour 2013 ou la réforme des scrutins locaux.

 

Inscrit en procédure accélérée (une lecture par assemblée) et déjà adopté par l'Assemblée nationale, il va maintenant être soumis à une CMP (commission mixte paritaire, 7 sénateurs, 7 députés) dont les conclusions seront soumise à une nouvelle lecture des deux chambres.

 

Donc si nous savons lire et compter, La Canaille sait aussi suffisament écrire pour faire savoir que  le vote pour du PS et l'abstention de l'UMP et des Verts à offert ce cadeaux au capital.

  

Ce projet de loi dit de "sécurisation de l'emploi " qui transpose l'accord du 11 janvier (ANI) signé par le patronat (Medef, CGPME, UPA) et trois syndicats (CFDT, CFTC, CFE-CGC) mais refusé par FO et la CGT est donc la traduction sans discussion possible d'un accord munichois.

 

Il y a environ un ans, au plus fort de la campagne électorale,  des contacts et relations de Canaille le Rouge l'avaient sommé (lui et ses camarades de RougesVifs) d'appeler publiquement à voter Hollande pour condamner la politique pétainiste (analyse juste) de Sarkozy. Nous avions rejeté cette idée en disant en substance "quelle différence attendue pour le monde du travail". Les pages du c@rnet toutes consultables en témoignent.


Que n'avait-il dit là, c'était tombé comme à Gravelotte pour le traiter de traitre à la classe ouvrière voir d'agent stipendié du capital.

 

Les censeurs d'hier sont bien silencieux aujourd'hui et surtout sont incapables de participer au moindre rempart hors des murs des assemblées au rôle de plus en plus virtuels. Chaque déclaration du PCF sur ces questions, fait des morts de ...rire dans les rangs patronnaux ou parmi les responsables aux élections du PS.

 

Quiconque détourne ses yeux de l'Histoire pourra jouer les surpris. Qui la connait ne sera pas étonné.

 

Le plus triste n'est pas d'avoir raison, c'est de s'y retrouver peu nombreux.

 


 

 

 

 

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