5 millions, comme si 80% de la population active d'ÎdF était interdite de travail.

Chiffres du chômage, qui fait quoi ?

Et comment le dénoncer haut et fort dès le 1er mai.

L'ex Poutinette, redevenue Parisot par la force des choses, expédie, pour sa classe plutôt bien que mal, les affaires courantes. Elle le fait avec son style habituel : profiter de tous les espaces que lui libère le gouvernement pour injecter résines et durcisseurs pour marquer les avancées de la revanche et des reconquêtes patronales.

La dame disserte sur le chômage galopant et porte appréciation sur la politique gouvernementale. Un peu comme un pyromane qui du haut d'un chateau d'eau irait expliquer à des pompiers dont l'état major aurait refusé de livrer les tuyaux qu'il faudrait qu'ils soient plus énergiques pour faire manier les batte-feux.

Parce que quand même, il ne faut pas perdre de vue que la source du chômage c'est d'abord chez les employeurs qu'on la trouve (employeurs publics dont les fonctions publiques mais aussi et surtout le privé).

Quand la SNCF, l'Assistance Publique (et les autres) font chacun deux ou trois Aulnay par an et que le Medef fait avec la CGPME quelques charrette d'Aulnay ou Goodyear par jour ce n'est pas la nébuleuse état qui là est responsable mais biens les orientations partagées entre le patronat et le gouvernement…et ceux qui votent lois et budgets. (Au fait, le budget de l'escroc n'a toujours pas été remis à plat, la France est gérée à partir des comptes trafiqués par un voleur).

Cela conduit obligatoirement aux cinq millions de chômeurs. Poutinette, Fa## et Blumollet sont les mousquetaires de ce sinistre livre des records : cinq ans d'effort pour atteindre ces 5 millions. C'est ce qui s'appelle de la persévérance. Grand prix de l'humour rose et noir, Le Monde titre le jour de la publication : "Le chômage atteint des records historiques en Espagne".

Si les services de la fonction publique, les directions des services publics fonctionnent en matière de politique d'emploi sur les critères de l'UIMM ce sont donc bien la totalité des employeurs qui pour obtenir le taux de rentabilité maximum se servent du volant des effectif comme variable d'ajustement.

Comme les politiques salariales verrouillent la consommation populaire le marasme se répercute dans la distribution (toute) et dans la chaîne industrielle qui produit tous les biens de consommation.

Le Medef voudrait vendre le plus possible à des gens qui ont de moins en moins les moyens d'acheter : la spirale du déclin économique fabrique chômage et récession.

Maintenant, pour maintenir le taux de profit, c'est le cœur même de l'organisation que le PS propose de flexibiliser à la demande du patronat. Depuis deux jours, à Paris, officiellement Delanoë et Hidalgo proposent maintenant d'élargir les zones géographiques et les plages du travail nocturne et dominical. Parisot et son groupement de la distribution exultent :" on va faire dans le grand luxe en 3x8 pour remplir les coffre du grand commerce parisien " où à côté de LVMH s'installent l'émir du Qatar, comme au Magasin du Printemps.

Faudrait pas qu'ils oublient qu'il y a encore 900 000 salariés qui habitent a Paris qui pour une grande part y sont salariés et …électeurs et que nombre de retraités parisiens (singulièrement des retraitées) sont de plus en plus exclues de la vie économique et savent comment ne pas aller voter.

Preuve par la vie dans Paris qu'il s'agit non pas de contraintes et fatalités mais bien de choix délibérés.Le chômage, cela n'est pas comme une génération spontanée cela se fabrique et il y a des spécialistes pour le cultiver.

Il y a même maintenant de doctes économistes y compris (ils sont marginaux mais existent) parmi les "économistes indignés") qui s'interrogent devant micros et caméras complaisament tendus sur le besoin de baisser tous les salaires. Qu'ils commencent par le leur et après on verra.

Parce que quand même au delà des variations conjoncturelles, la montée du PIB depuis plus de 60 ans grâce au travail des salariés et la diminution de la part des salaires dans sa répartition, l'usage des financements publiques pour payer les dettes des banques privées,usages qui fabriquent la crise, c'est cela la réalité.

C'est pour ne pas l'entendre et refuser de mettre en œuvre ce pourquoi les électeurs avaient l'illusion d'avoir voté que le parti socialiste va payer très cher ce qu'il est entrain de faire.

La Canaille propose un mot d'ordre pour la manif du 1^er mai. Il unit chômeurs et ceux qui peuvent travailler, actifs et retraités. Il fédère jeunes et anciens des villes et des campagnes :

P.S., Trahison

A faire comme la droite Fait

Rouler pour les patrons

On va vous l'faire payer

À toutes les élections.

 Peut-être ainsi réussira-t-on à leur ramoner les trompes d'Eustâche et à atteindre un neurone disponible (s'il en reste).