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Canaille le Rouge, son c@rnet, ses p@ges.

Espace d'échanges, de rêves, de colères et de luttes. Alternative et horizon communiste. point de vue de classe.   Quand tout s'effondre, ce n'est pas aux causes des ruines de gérer le pays mais à ceux qui sont restés debout.

De la démocratie comme un outil à géométrie variable

Publié le 5 Octobre 2009 par canaille le rouge in L'Utopie - çà se construit.

 
dessin tiré d'Ouest France de ce jour

 

Plus de 2 millions de votants dans des conditions d'organisation bénévoles qui ont interdit une information la plus large.

Un scrutin, que certains préfets ont tenté d'empêcher en assignant des mairies devant des tribunaux administratifs.

Pas de valeur juridique au sens d'un référendum, pas de valeur juridique dit le pouvoir mais les préfets du pouvoir ne se trompent pas sur la portée politique de l'évènement s'il réussi à mobiliser. Et il mobilise..

Une importance telle que France inter de ce lundi 05 octobre y consacre une part de son émission "service public", que la presse en fait l'évènement.

Satisfaction des organisateurs et de ceux qui ont soutenu l'initiative, normal, le succès est de taille. Et un score pour plébisciter le service public de la poste presque aussi haut que celui que Fa# avait obtenu pour être désigné comme candidat par l'UMP.

 

Les réactions à droite (c'est le cas de le dire) révèlent la peur de la démocratie qui irrigue le parti au pouvoir.

Avec un Florilège de bons (?) mots.

Estrosi  (l'homme dont le casque sert de cerveau), tel un Iznogoud à bas débit en trépigne de rage. ce qui aide l'intérieur du casque à rEsonner : «il n'y a aucun contrôle sur ces urnes, ça rappellera les grandes heures de l'Union soviétique».Rappelons ici l'intense souci démocratique du parti de la majorité quand il a décidé de contourner (avec le soutien tacite de son opposant officiel) le non majoritaire au traitée de l'UE, ou encore la volonté de Fa# de faire revoter les irlandais jusqu'à ce qu'ils disent "oui".

Hier soir, l'UMP a dénoncé «une pantalonnade au caractère antidémocratique».

Le Figaro éclaire d'une tonalité originale la question :

"Le porte-parole de l'UMP, Frédéric Lefebvre, a dénoncé dimanche une « vaste manipulation organisée par des associations ou partis de gauche qui veulent faire croire à un projet de privatisation de La Poste». Le gouvernement conteste en effet énergiquement avoir cet objectif et assure que l'entreprise, contrairement à France Télécom ou Gaz de France, restera publique. Le ministre du Travail, Xavier Darcos, a ajouté dimanche sur Canal + que le gouvernement Jospin était aux affaires lorsqu'a été négociée à Bruxelles la directive européenne prévoyant l'ouverture à la concurrence. «Cette évolution ne supprime pas les missions de service public de La Poste», a-t-il rappelé.


Les "missions" de SERVICE PUBLIC peuvent dans cet esprit être sous-traitées au privé.

Cela montre si besoin est combien la confusion introduite entre le Service Public et les "missions de services publics" était du même tonneau que la confusion "clients & usagers" qui sou-tend le ravages subit par les salariés dans leurs chairs et les usagers dans le niveau et le prix des prestations à France Télécom.

D'ailleurs, ici la question de l'eau comme là maintenant l'amendement Charasse pour financer encore plus l'enseignement privé, pourquoi pas bientôt les transports ferroviaires régionaux (merci Gayssot) ne sortent pas de terre à l'automne 2009. Un exemple au hasard : C'est le gouvernement Maurois qui donne des scanners tant aux hôpitaux qu'aux cliniques privées y compris au détriment souvent des hôpitaux publics. 

Avec leur "concurrence non faussée" comme tous les partisans du oui l'ont dit; ils nous préparent des Société Anonymes de services publics organisant le drainage des fonds publics vers le privé .

Le PS s'oppose à la privatisation de la poste ; aujourd'hui (!), prenons date et n'oublions pas. Appellera-t-il à la mise en place d'un opérateur public unique à France Télécom et la renationalisation d'EDF GDF ?

Les autres partis dit de gauche, néo para ultra ou autre variante vont-ils un jour le dire, l'écrire, et en faire le cœur de leur projet plutôt que de faire de l'alchimie électorale à tout niveau de mandats ?

C'est cette machine infernale que la votation de ce début octobre peut enrayer pour peu de ne pas s'en remettre qu'au bon vouloir de détenteurs des pouvoirs politiques.

Un enseignement : plus de 60 organisations et plus de 2 millions de votants bousculent une pratique routinière de la politicaillerie pour la hisser au niveau de la politique.

Une démonstration en grandeur réelle qu'il n'y a pas de fatalité à la délégation de pouvoir et la reproduction entre elles des élites, tout azimut.

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