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Canaille le Rouge, son c@rnet, ses p@ges.

Espace d'échanges, de rêves, de colères et de luttes. Alternative et horizon communiste. point de vue de classe.   Quand tout s'effondre, ce n'est pas aux causes des ruines de gérer le pays mais à ceux qui sont restés debout.

Faisons le point pour tenter de trouver une issue.

Publié le 9 Mai 2017 par Canaille Lerouge in politique, Pour réfléchir ensemble, lutte de classe, L'Utopie - çà se construit., capitalisme, société

 

Sans date ni périodicité, 

première approche pour une réflexion,

pour ne pas se résigner,

pour travailler à une réelle alternative

 

Faisons le point pour tenter de trouver une issue.

Bien. Maintenant que nous avons un peu fait le tour du propriétaire pour l'état des lieux après la tornade, que le recours à la colère, l'humour, la dérision aient aidé à surmonter l'amertume, ne croyez-vous pas qu'il serait temps de revenir à des choses plus sérieuses et surtout beaucoup plus importantes même si moins drôles ?

La question n'est pas de préparer des législatives qui, compte tenu de la finesse diabolique des institutions dont les commis du capital ont bardé son système de défenses institutionnelles, permettront aux mieux de sauver la face et entretenir les illusions, au pire, et c'est en route, à enregistrer une victoire de durée conséquente mais non définitive de la réaction capitaliste qui aura mis 60 ans à éliminer l’espoir de 1917, et 80 à éradiquer les balises fortes installées ici en 1936.

La question qui taraude ceux qui gardent une fibre révolutionnaire, des repères communistes est d'abord de savoir comment nous en sommes arrivés là. " Là " étant cette défaite idéologique majeure qui fait que la solidarité et l'action rassemblée pour progresser ensemble a été submergé par les flots de l'idéologie individualiste que le nouveau locataire de l’Élysée veut substituer aux repères et normes des droits collectifs pour permettre au capital de non seulement se maintenir, mais faire encore plus supporter sa crise structurelle à ceux qui le nourrissent et souffrent voir crèvent de ce parasitisme.

Soyons clair. Canaille le rouge ne prétend pas arriver et dire voilà comment et pourquoi cela s'est passé ainsi. Non. Mais simplement proposer à ceux qui ne se sont pas résignés à la dérive devenue dérapage puis glissade avant d'être dégringolade de réfléchir aux causes de l’échec, les lieux où cela s'est construit et la part qui ont prise toutes les organisations qui l'ont accompagnée, l'ont laissé faire, ont refusé de la combattre voire ont baissé la garde.

D'abord donc prendre date sur le constat ; c'est le but de ce premier travail pour appeler ceux qui partageraient cette volonté de ne pas rester seul à ruminer. Ensuite parce qu'il ne faut pas cacher les choses, Canaille le Rouge n'est pas un voyageur sans bagage et son parcours de communiste orphelin d'un parti révolutionnaire depuis 20 ans et son souci de participer à ce que le monde du travail " ne perde pas pied dans le combat quotidien " l'a fait continuer d'agir dans des conditions évoluant dans le temps et avec l'âge pour le combat revendicatif comme avec ses camarades de RougesVifs île de France. Avec eux, il a engagé le pari de reprendre l'idée de la primauté du travail avec les salariés des entreprises, là où se crée la valeur et s'organise les conditions capitalistes de son accumulation.

Canaille le Rouge pense même que si au lieu de les stigmatiser depuis les antichambres et autres cabinets de tout genres, l'énergie que certains désespérés d'aujourd'hui ont dépensé à les combattre lui et ses camarades l'avaient utilisée à reconstruire une organisation se mettant à disposition du monde du travail et de la création pour construire une alternative, nous n'en serions peut être pas là. 

Choisir de défendre contre toute réalité l'action et le bilan des abandons et reniements de 97 à 2002 (chacun peut voir aujourd'hui où en sont leurs promoteurs), blacklister et laisser blacklister ceux qui dénonçaient la dérive puis, preuves en mains, la trahison a été ferment de l'effondrement et ils sont en cela marqués d'une responsabilité qui demandera qu'ils s'en expliquent et reconnaissent leur responsabilité avant de pouvoir être crédible dans la reconstruction.

Le ton est dur. Oui. Mais pas plus violents que celui dont ils ont usé pour rester à la table des gestionnaires de la crise en mentant sur l'impossible issue de leur voie pour les travailleurs. Pas plus violent que la férocité de ce que leur renoncement a permis contre le monde du travail alors qu'ils s'en présentaient comme le représentant.
Pour changer la société, il faut ne pas s'inscrire dans ses schémas de fonctionnement. Vouloir revendiquer être un parti comme les autres conduit à terme a être parmi les rouages et des autres instances de ce qui doit être subverti et donc s'interdire sous peine d'automutilation de changer l'ordre des choses. C'est ainsi que naissent le réformisme et l'accompagnement du système dont la gestion de sa crise structurelle.

Disons-le clairement le monde du travail abandonné par ceux qui disait parler en son nom, entraîné par ceux-là même qui prétendaient les représenter à leur déléguer la représentation et les inciter à ne plus agir, orphelin de ceux qui parlaient comme eux et agissaient avec eux s'est pour les plus lucides traduit par le départ, et pour les plus vulnérables se sont doucement tournés vers d'autres usant des mots attendus pour les tirer vers d'autres espaces qui répondaient aux attentes du capital et organisaient divisions et conflit sur des bases racistes et chauvines servant au nom des valeurs républicaines encore partagées de rabatteurs vers le piège des gérants du système et de sa crise.

Oui, la défaite est tragique, le paysage est désolé. Pour reconstruire, surtout ne rien prendre des charpentes vermoulues ni des pierre ayant subi le gel et le feu. Il faut des matériaux neufs.

Pour ce qui concerne La Canaille, il va persister à rechercher la réflexion collective pour aider à la construction d'une alternative en proposant de renouer de façon rénovée avec ce qui a fait la grande force du PCF d'alors : la primauté au mouvement populaire, la contestation du capital sur les lieux où celui-ci s’accapare les richesses, les entreprises, bureaux, services en proposant la construction par les intéressés eux-mêmes d'un réel socialisme démocratique autogestionnaire.

Sur la page de garde des écrits et publication de Canaille le Rouge il est écrit "  avec un bon rapport de force, l'utopie est à portée de la main " accompagné d'un " Utopiste debout! ".

Dans ce contexte et en t'appelant camarade, toi qui as réussi à venir au terme de ce texte, à le partager si tu le juges digne d'intérêt, pour sa part, Canaille Rouge persiste et signe.

 

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