Itinéraire des trahisons cachées
Si Roger et Michel El Diablo* sur leur blog vous ont rappelé qui était le colonialiste guillotineur de la IVe République, Canaille le Rouge vous propose de le retrouver sous la troisième puis pendant ses "temps libres" de curiste à Vichy...
Sympathisant du colonel François de La Rocque, le jeune Mitterrand adhère aux Volontaires nationaux, le 1er février 1935, il participe à la manifestation de l'Action française contre les médecins étrangers autorisés à exercer en France, aux cris de « La France aux Français ».
De janvier à mars 1936, à l'instigation de la droite nationaliste et de l'Action française, des manifestations sont organisées pour exiger la démission de Gaston Jèze, professeur de droit public qui a accepté d'être le conseiller d'Hailé Sélassié, chassé d'Addis-Abeba par les troupes mussoliniennes. François Mitterrand participe à ces manifestations
De 1935 à sa mobilisation en 39 il fréquente assidûment les cercles de La cagoule organisation fasciste. Si son nom n’apparaît pas es-qualité dans les papiers et enquêtes de police tous les historiens convergent pour lui donner une place dans la proximité immédiate des membres de l’état-major de cette conspiration industrialo-fasciste.
En janvier 1942, bien que recherché par les Allemands comme prisonnier évadé, il s’Installe à Vichy, il occupe un emploi contractuel d'abord à la Légion française des combattants (LFC) puis en mai 1942, au Commissariat général aux prisonniers de guerre et rapatriés et aux familles de prisonniers de guerre.
Dès son arrivée, il travaillera à la direction de la traque "des menées antinationales" (un service qui abondera les listes d’otages organisera la répression anticommuniste. La sensibilité mitterrandienne alors affirmée ne s’exprime pas publiquement d’abord dans l’antisémitisme mais bien dans l’anticommunisme. Sa culture maurrassienne, ses liens avec les héritiers des mouvements antidreyfusards lui permettront sans problème de faire la jonction pour être au diapason de la "révolution nationale".
Dans une lettre du 22 avril 1942, il dit n'être pas particulièrement inquiet du retour de Laval aux affaires, qui doit selon lui faire ses preuves. Mais il condamne la fonctionnarisation de la Légion française des combattants (LFC), lui préférant le modèle du Service d'ordre légionnaire (SOL), que vient de mettre en place Joseph Darnand.
Il garde un poste à la tête des centres d’entraide et c’est à ce titre qu’il reçoit la Francisque gallique en avril 1943. Pour être reçu dans l’ordre, il est parrainé par deux membres de la Cagoule (Gabriel Jeantet, membre du cabinet de Pétain, et Simon Arbellot).
Ensuite, comme Couve de Murville qui était le n°3 des finances de Vichy, plusieurs mois après Stalingrad, le débarquement en AFN et peu de temps avant que la Corse ne se libère, Tels Bernadette à Lourdes certains, après avoir pour les uns commercés avec l’état hitlérien, abondés les listes des fusillables ou guillotinables , organisés les rafles et déportations (parfois avoir été intégrés à tous ses secteurs) auront la révélation ...qu’il faut vite se mettre au vert et retourner sa veste pour être un "résistant" présentable le 26 aout 44.
Mais comme traversée de route par un escargot, l’histoire va lentement certes, c'est peut être risqué, mais cela laisse une trace brillante qui va coller aux basques du francisqué.
Personne dans les médias n’a trop insisté sur l’amitié indéfectible sertie des rivets des tôles des bus de la rafle du Vel d’Hiv, amitié ancrée par les tirefonds des voies de chemin de fer direction les camps de la mort, avec Bousquet. Bousquet qui est, s’il est possible de le dire ainsi, la version Zones Nord et Sud de ce que "ne" sera Papon "qu'en" gironde.
A propos de l’ ancien secrétaire général de la police du régime de Vichy, Georges-Marc Benamou écrira que Mitterrand aurait tenu les propos suivants : « Une carrière ainsi brisée à trente-cinq ans, ce n’est pas supportable... Bousquet en souffrait cruellement. Imaginez cette cassure, cette carrière foudroyée ... ». et les 80 000 vie foudroyé pour raison raciales, les 90 000 pour traque politique et résistante ...un détail pour Mitterrand.
La presse (et les historiens) rapportent qu’en 1974, René Bousquet soutenait et apportait son concours financier au candidat François Mitterrand contre Valéry Giscard d'Estaing. Une photographie autour d'une tablée familiale dans la maison de Latche en témoigne.
En 1981, après la victoire de François Mitterrand à l’élection présidentielle, Bousquet sera reçu au palais de l'Élysée « pour parler politique » disent les journalistes
En 1994, ses liens avec Bousquet sont rendus publics à l'occasion de la sortie du livre de Pierre Péan. En 1995, il déclare à Jean d'Ormesson à propos de l'affaire Bousquet : « Vous constatez là l'influence puissante et nocive du lobby juif en France » à l’anticommuniste assumé cette haleine d’antisémitisme qu'il ne pourra retenir.
Charles Fiterman qui n’est pas la référence politique privilégiée de Canaille le Rouge déclarera à propos de Bousquet « ces révélations laissent le sentiment désagréable d’avoir été trompé sur la personne. Cinquante ans plus tard, on ne trouve pas la moindre trace d’un regret, d’une analyse critique. On découvre, en revanche, la persistance de relations compromettantes qui donnent un éclairage nouveau à des faits tels que le fleurissement de la tombe de Pétain. Tout cela laisse à penser qu’il y a une continuité dans certains choix, la continuité d’un homme de pouvoir qui s’appuie sur des réseaux d’amitiés et de services ».
C’est ce qui conduira le francisqué à systématiquement fleurir la tombe de Pétain... jusqu’à ce qu’il soit contraint de cesser devant l’indignation nationale.
Comme quoi pour le locataire actuel de l’Elysée qui fit ses classes sous le francisqué, la déchéance ce n’est pas un projet politique mais un état des lieux.
A Paris, un des temples laïc de la culture et de son universalité, la BNF se nomme "François Mitterrand". Il faudra bien qu'un jour devant l'histoire devant l'Humanité que la question soit posée d'un nom conforme à l'idée de la culture et de son universalité.
Pour les étudiants et chercheurs, les habitants du quartier, Canaille le Rouge verrait bien Gutemberg. Pour s'y rendre ou aller à l'université René Déscartes prendre le RER C jusqu'à Gutemberg c'est quand même plus planant que de descendre à Mitterrand.
Note de La Canaille :
Il est évident que la souffrance de ce "pôv Bousquet" est si grande que celle de celui qui signe ici de ne pas avoir connu ses grands-parents et la douleur cruelle infligée à sa mère ne peut ête comparée. Mais informé très jeune par son père de la réalité du candidat de la présidentielle de 65, cela le conduira dès qu'il sera devenu élécteur de ne JAMAIS voter pour pour le Francisqué, ce fut même sa première expression d’un refus du vote pour le PS qui heureusement perdure.