...de rire.
Enfin pas forcément!
Premier avis de la CGT
Le 9 décembre la CGT débutait son communiqué par ce :
" Le dernier projet d’accord de Paris, à deux jours de la clôture de la Conférence, n’est pas satisfaisant pour la CGT. Les attentes des travailleurs ne trouvent pas de réponse dans ce texte."
Voici son communiqué à l'issue de la phase finale de cette curieuse COP du monde :
C'est une fois de plus une souris dont vient d'accoucher la COP : l'accord protège les intérêts nationaux plutôt que de tenter de préserver la planète et ses habitants. Pourtant, il y a deux semaines, les chefs d'État avaient affiché de grandes ambitions.
Le compromis à minima qui sort aujourd'hui, au lendemain de la clôture officielle, n'est en rien satisfaisant, si l'on excepte la signature des 195 États-Parties et la réintroduction des droits humains dans le préambule de l'accord. En effet, le texte est écrit pour partie au conditionnel, avec des auxiliaires de conjugaison qui en réduisent la portée. En plus, même si l'ambition post 2020 est affichée à 1,5°C, cet objectif n'est assorti d'aucun mécanisme politique ou technique permettant d'y parvenir. Les financements ne sont plus sécurisés et l'abondement du fonds vert a même été sorti de l'accord. Dans le même ordre d'idée, le mécanisme de révision des engagements nationaux ne permettra pas de contraindre un État à relever son niveau d'engagement s'il ne le souhaite pas. Or, l'addition des contributions actuelles conduit à un réchauffement planétaire de 3°C, bien trop loin de l'ambition affichée !
La CGT estime que, une fois encore, les États ont tout fait pour sauver le processus multilatéral, au détriment du climat, des femmes et des hommes, comme cela avait été le cas à Durban ou Doha. Plus que jamais, les vraies solutions sont entre les mains des citoyen-nes et des travailleurs-euses qui doivent se mobiliser pour pousser les gouvernements à en tenir compte.
Juste une observation sur ce texte qui certainement sera à affiner par les instances confédérales (ne serait-ce que dans le cadre de la préparation du congrès). Alors que le capitalisme mondialisé est cause première des ravages humains, écologiques, économiques, sociaux, alors que l'économie de guerre de la planète est là pour coordonner les exigences des marchés financiers et des oligopoles industriels dont les marchands d'armements, le communiqué ne porte pas ce regard sur les travaux du Bourget.
C'est dommage.