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Canaille le Rouge, son c@rnet, ses p@ges.

Espace d'échanges, de rêves, de colères et de luttes. Alternative et horizon communiste. point de vue de classe.   Quand tout s'effondre, ce n'est pas aux causes des ruines de gérer le pays mais à ceux qui sont restés debout.

Massacre : déclaration de l'UD CGT de Paris

Publié le 14 Novembre 2015 par Canaille Lerouge

Massacre : déclaration de l'UD CGT de Paris

Voici le communiqué de l'UD CGT de Paris (Canaille le Rouge va rapidement mettre en ligne le communiqué de la confédération).

Paris, le 14 novembre 2015

Les violents attentats du 13 novembre 2015 ont ensanglanté Paris et Saint-Denis. Au moins 127 morts sont à déplorer et des centaines de personnes ont été blessées. Nous sommes horrifiés.

Nous rendons hommage à ces centaines de victimes innocentes et apportons à leur famille et à leurs proches notre pleine solidarité. L’union départementale CGT de Paris prend part au deuil.

Nous pensons également à celles et ceux qui, sans être blessés physiquement, ont été marqués, traumatisés, par ces violences inouïes.

Nous saluons les forces de l’ordre et tous les agents des services publics de sécurité et de santé qui sont intervenus dans cette sombre nuit parisienne pour protéger, secourir et soigner les habitants, les travailleurs, les promeneurs, les visiteurs, les supporters.
Les six lieux qui ont été visés sont tous des endroits de loisir, de fête, de sport, de culture : nous ne pouvons y voir que la marque du fanatisme le plus obscurantiste qui soit.

Ce terrible 13 novembre ne doit pas être l’occasion de restreindre les libertés publiques : nous sommes préoccupés par l’instauration de l’état d’urgence et les éventuelles conséquences pour la les salarié-es et citoyens en France. Il serait paradoxal que les manifestations syndicales des pro-chains jours ne puissent pas se tenir alors qu’elles ont pour thèmes centraux les libertés, le droit, et la lutte contre les violences patronales, les violences faites aux migrants et les violences faites aux femmes.

Avec la loi « renseignement », nous constatons depuis quelques mois l’extension de la surveillance de beaucoup de gens, dont les journalistes et les syndicalistes. Nous constatons que cette surveillance est passée à côté des vraies menaces, essentiellement celle du terrorisme. Nous considérons que pour assurer la vie des citoyens du pays, une réorientation politique est nécessaire ! Une politique qui rejette le terrorisme de Daesh, mais qui arrête également d’alimenter toutes sortes d’amalgames de nature raciste et la xénophobe, qui d’ailleurs prospèrent sur des terrains marqués par le chômage et l’exclusion sociale. Une politique qui mette fin aux coupes budgétaires dans la culture, l’éducation, la prévention, les services publics, la santé…

Nous appelons la communauté internationale à surmonter les intérêts particuliers des Etats, à écarter les intérêts des sociétés multinationales, et au contraire à mobiliser le droit international dans le cadre de l’ONU pour lutter efficacement contre le terrorisme. Pour comprendre le terrorisme, nous ne pouvons nous satisfaire d’un instantané. Il faut analyser la séquence ouverte il y a un quart de siècle. Les enjeux géopolitiques, l’impérialisme, les intérêts économiques liés notamment à l’énergie, le marché de l’armement, portent une lourde responsabilité dans les conflits armés du proche et du moyen orient.

La CGT Paris se bat pour la paix dans le monde. La paix n’est pas seulement l’absence de guerre mais un principe positif des rapports humains fondés sur la libre coopération de tous pour le bien commun. La prévention des conflits, la lutte contre le terrorisme, le maintien de la paix sont indis-sociables du développement économique, social de tous, de la justice, de l’égalité, de la démocratie.

Nous appelons les travailleurs de la capitale à développer entre eux les liens solidaires, non seulement pour être rassemblés dans ce moment tragique, mais aussi pour concourir à en finir avec les racines de cette violente société en crise. L’heure n’est donc pas à la démobilisation sociale au nom d’une « unité nationale », bien au contraire.

Le secrétariat de l’UD CGT Paris

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J
Je reprends une partie du texte ci-dessus : "Ce terrible 13 Novembre ne doit pas être l'occasion de restreindre les libertés publiques ... "<br /> Ben si justement ! Ce carnage fournit à certains dirigeants (UMPSFN et pcf) l'occasion "inespérée" d'instaurer un état d'urgence ... en forme de muselière à toutes les contestations sociales intérieures au pays .<br /> Vu la frilosité , la fourberie et le laxisme de certains partis (je pense ici en particulier au PcF) et de certains dirigeants syndicaux , on est en droit de se poser la question si ce carnage n'est pas une opportunité pour certains , leur permettant ainsi de passer un cap rendu de plus en plus critique avec les militants de la base et qui devenait de plus en plus instable pour leurs précieux séants .<br /> Mais ce soir , je suis mauvaise langue ...surtout quand ce sont des innocents qui payent au prix fort la facture de ces roublardises politicardes .