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Canaille le Rouge, son c@rnet, ses p@ges.

Espace d'échanges, de rêves, de colères et de luttes. Alternative et horizon communiste. point de vue de classe.   Quand tout s'effondre, ce n'est pas aux causes des ruines de gérer le pays mais à ceux qui sont restés debout.

"C'n'est pas à l'Elysée, c'n'est pas à Matignon..."

Publié le 17 Octobre 2015 par Canaille Lerouge in lutte de classe, syndicat, revendications, social, patronat, politique

C'n'est pas dans les salons

où campent les patrons

qu'on obtiendra satisfaction...

"C'n'est pas à l'Elysée, c'n'est pas à Matignon..."

Si la dernière phrase du communiqué confédéral n'est pas encore un appel affirmé à l'action, il marque un tournant dans la mesure  où il rétabli le liens entre la mobilisation élément moteur (qui n'est plus une des facettes d'un débat mais bien au centre de la qualité d'éventuelles discussions) pour imposer des reculs au patronat.

Des discussions où le cadre est planté par l'intervention rassemblée autour des revendications et non des sigles, par l'expression d'une exigence-colère d'imposer d'autres choix.

Que la CFDT, la CFTC et la CGC acceptent le principe de fond des exigences patronales en ne demandant des modifications que sur la nature du bois dont sera construit la potence en dit long sur la solidité des courroies de transmission patronales et du tenseur socialiste qui assure la qualité du contact.

Que le pouvoir, l'année du 70e anniversaire de l'instauration des retraites généralisées et à la veille du 35e de celui de la retraite à 60 ans, servent la soupe au patronat en encourageant le MEDEF confirme l'actualité du mot d'ordre : "ce n'est ni à l'Elysée, ni à Matignon, ni dans les salons qu'on obtiendra satisfaction".

L'année des 120 ans de la CGT, sa suite qui n'a pas pris une ride depuis son apparition dans les années 75 s'impose : "il faut lutter, se syndiquer", toujours et plus que jamais à la CGT.

"C'n'est pas à l'Elysée, c'n'est pas à Matignon..."

Négociations AGIRC- ARRCO

Coup de force du Medef !

Le Medef impose un report du départ en retraite d’un an par rapport à l’âge du taux plein.

Les salariés qui ne pourraient différer leur départ subiraient les trois premières années de retraite un abattement de 10 % : une double peine pour les 56 % de salariés qui ne sont plus en emploi et pour les femmes dont la pension est déjà en moyenne inférieure de 40 % à celles des hommes et de 60 % pour les femmes cadres.

Les jeunes générations verraient le niveau de leurs futures pensions diminuer de 8,5 % supplémentaires.

Les retraités essuieraient de nouvelles baisses de leur pouvoir d’achat pendant trois années supplémentaires, outre le report au 1er novembre de la revalorisation de leurs pensions.

Au total la contribution des salariés actifs et retraités s’établirait à 95 % du besoin de financement contre 5 % pour le Medef : soit 5,7 milliards à la charge des salariés et retraités contre 300 millions pour le patronat.

Pour autant les régimes ARRCO et AGIRC ne seraient pas équilibrés. Le Medef propose donc de mutualiser les réserves des régimes. Il s’ensuivrait un épuisement anticipé de quatre années des réserves de l’ARRCO qui induirait à terme une baisse du niveau des pensions pour tous.

De surcroît, l’accord troque l’existence du régime complémentaire AGIRC contre un engagement à ouvrir une négociation interprofessionnelle sur la notion d’encadrement.
Un marché de dupes très lucratif pour le Med
ef !

Nouvelle preuve en est que le dialogue social nécessite l’intervention des salariés sur tous les sujets qui les concerne pour être efficace.

Montreuil le 16 octobre 2015

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