Dans un paysage
qui se vide de son électorat,
la spirale de la renaissance annoncée
se transforme en ressort
à idées glauques
Faut-il s'en étonner ?
D'abord les chiffres : le f-haine en tête perd 1300 voix(-13%), le PS en seconde position, moins 9000 (-55%) l'UMP qui de 2007 à 2015 perd 50% de ses voix . c'est dire la gamelle derrière les chiffres.
Et l'effet "Charlie" où est-il ? Il n'y a pas de transmission automatique entre la colère, l'indignation devant les crimes et sa traduction dans les urnes. C'est même une des cartes dont jouent les fascisme. Claque à la spéculation solferinienne. Pas de raz de marée islamophobe, baffe à la peste brunemême parée de blond. Si celle-ci peut dimanche être élue. A qui la faute ?
Tandis que le socialiste sortant est parti émarger à 18 smic mensuels du côté de Brusbourg et Straxelles, toute la ruche médiatique qui va butiner chez les Monsanto idéologiques nous refait le coup de la montée du F-haine qui justifierait à leurs yeux --maintenant ils l'osent-- l'union sacrée. Du P"c"F à la partie de l'UMP non encore officiellement macquée au bal masqué avec l'extrême droite, tous appellent en criant très fort au vote républicain en ignorant que 60% des électeurs d'une des circonscriptions la plus ouvrière de France ne se sont pas dérangés ni pour l'une ni pour les autres.
La Canaille aurait été francomtois, il aurait fait comme eux.
Ce sont ces 60% là qu'il faut entendre, ne pas les invectiver ou les ignorer : Il ne veulent pas de l'extrême droite ; l'occasion leur était offerte il ne s'en sont pas emparés. Ils n'ont pas été Charlie au sens de cette union sacrée derrière des idées non partagée.
La droite dite classique est bien ennuyée. Figurez-vous qu'il va lui falloir soit révéler son accointance avec son extrême soit montrer son cousinage avec cette fausse gauche avec laquelle elle partage les extatiques pulsions liberticides au nom des intérêts de la rente. Ne rien dire et laisser faire reviendra au même.
Dimanche prochain la majorité absolue peut ne plus l'être. A ceux qui se disait qu'il y avait là une opportunité de peser sur la vallsomacroncratie, qu'ils déchantent et surtout perdent leurs illusions : depuis les rangs des bouées de sauvetage des majorités (pour peu que le cap reste à droite), bouées qu'en France on appelle le centre, la liste d'attente pour y prendre place ne fait que croitre et embellir, jusqu'à déborder au sein de la sarkocratie qui sur certains projets du pouvoir balance entre soutien réjouis et indignation de se voir piller.
Personne qui ne pose la question : quelle raison pourrait pousser un intérimaire de chez PSA licencié ou sur le point de l'être d'aller voter socialiste pour faire barrage à l'islamophobe nazillonne qui se voit offrir son siège sur un plateau par l'acharnement du PS à cogner sur la classe ouvrière ?
Le candidat du P"c"F qui se drape dans les plis de la vague Grecque se rejouit de progresser de 0.5% (mais moins 300 voix)une progresion en % qui affleure le quart de celle du KKE (avec là bas une participation à 80%) que sa direction persiste a ignorer.
Et de voir l'évantail des commentateurs gloser sur la "crise du politique".
Tant que ceux qui se parfument de proposer des issues concoctées entre eux en dehors de toutes considérations des attentes (en fait des urgences réelles) qui ont nom salaires, logements, emplois, santé, école, qu'ils continuent de parler du cadre et ses dorures vermoulues sans regarder l'état délabré du tableau, le f-haine, les démagogies, toutes les facettes de la réaction auront de beaux jours devant eux.
Terrible de le dire ainsi. Mais honnêtement et lucidement quelle piste pouvant faire alternative dans la période ? La responsabilité de ceux qui persistent dans leur jeux de rôle politiciens est extrême, le peuple la leur fera payer, c'est la seule certitude.