L'accord USA-SNCF
n'est pas officiellement
connu ici
mais
la presse israélienne
nous en dit plus
Les faits :
Le nombre des déportés de France dans les camps de concentration ou d'extermination nazis au cours de la Seconde Guerre mondiale est estimé à plus de 150 000 personnes, dont 80 000 victimes de mesures de répression (principalement des politiques et des résistants) et 75 000 juifs, victimes de mesures de persécution touchant également les Tsiganes.
Au total, disparaissent plus de 100 000 déportés partis de France.(chiffres Ministère de la défense Secrétariat général pour l’administration Direction de la mémoire, du patrimoine et des archives 14, rue Saint-Dominique 75007 Paris).
Ces déportations sont organisées quasi exclusivement par trains.
800 employés de la SNCF ont été exécutés par les nazis pour avoir résisté aux ordres, 1 200 autres ont été déportés vers des camps de la mort pour sabotage ou autres actes de désobéissance (selon le rappoprt Bachelier colloques SNCF Fournier- Gallois), à ce moment, Canaille le Rouge ne dispose pas d'éléments pour dire combien parmi ces derniers sont revenus vivants.
Maintenant, la suite des évènements du moment, des données concrètes sur la négociation Pepy - USA via un journal israelien mieux informé que la presse nationale française:
Au passage, notons la curiosité ! la presse du pays qui parque les palestiniens dans des camps donne les détails de l'indemnisations concernant les survivants d'autres camps.
Mais cela vaut le coup d'être lu ...et commenté.
Accrochez vous parce que sur le fond comme sur la forme tout y est :
"Cet accord, qui sera signé lundi, porte sur la création d’un fonds d’indemnisation doté par la France de 60 millions de dollars versés aux autorités américaines en faveur de « quelques milliers » de déportés non français et de leur famille, a précisé l’ambassadrice française aux Droits de l’homme, Patrizianna Sparacino-Thiellay lors d’une visio-conférence de presse.
Chaque déporté survivant, aujourd’hui de nationalité américaine, devrait ainsi recevoir environ 100.000 dollars, selon la diplomate.
En contrepartie, les Etats-Unis se sont engagés à défendre l’immunité de juridiction dont bénéficient les entreprises étrangères sur leur sol, qui les protège de toute poursuite judiciaire ou de toutes autres formes d’action. Un sénateur avait demandé en 2013 au Congrès de réformer cette loi pour pouvoir traduire la SNCF devant les tribunaux américains.
Réquisitionnée par le régime de Vichy, la SNCF a déporté 76.000 juifs dans des wagons de marchandises à travers le pays et vers les camps d’extermination entre 1942 et 1944. Environ 3.000 d’entre eux ont survécu, affirme le groupe.
Cette affaire sensible a failli priver le groupe ferroviaire français SNCF de contrats aux Etats-Unis. L’Etat du Maryland (est) voulait demander, avant de renoncer, au groupe ferroviaire français d’indemniser les victimes de la Shoah avant de postuler à un contrat.
Les deux gouvernements étaient donc désireux de boucler rapidement leurs discussions entamées formellement en février pour notamment couper l’herbe sous le pied à diverses initiatives lancées au niveau local.
Les mesures d’indemnisation concernent tous les non Français – dont beaucoup d’Américains et quelques Israéliens, qui se trouvaient en France entre 1942 et 1944 et qui ont été déportés par bus (comme par ceux de la RATP) et par train (SNCF) – , mais qui ne remplissaient pas les critères français de réparation. Soit parce qu’ils avaient émigré, soit parce qu’ils étaient arrivés sur le sol français après le 1er septembre 1939.
Mais « la SNCF n’a jamais été tenue pour responsable de la déportation. Elle a été un instrument de la déportation. (…) c’est de la responsabilité des autorités françaises » d’en assumer les conséquences, a rappelé la diplomate française. Par conséquent l’entreprise publique SNCF « n’est pas partie dans les discussions (ni) ni dans la mise en oeuvre » de l’accord.
L’accord sera officiellement paraphé lundi par Patrizianna Sparacino-Thiellay et le conseiller spécial du secrétaire d’Etat américain John Kerry sur ce dossier, Stuart Eizenstat.
Il entrera en vigueur quand le Parlement français l’aura validé sous forme d’amendement à la loi de 1948. Aux Etats-Unis, il s’agit d’un « executive order » qui n’a pas besoin d’être validé par le Congrès."
La lecture de ce texte laisse pantois :
1) le texte le révèle, aucune considération humanitaire de près ou de loin ne guide la SNCF. Que des raisons mercantiles liées à l'impossibilité de pouvoir faire tranquillement sont bizeness. Ce n'est pas d'indemnisation et de morale qu'il s'agit mais d'une transaction pour un droit d'accès au marché ferroviaire américain. C'est honteux.
2) indemnisation sélective : la SNCF qui n'a pas même reconnus ses tords envers ses propres agents déportés : loi d'aryanisation d'octobre 40, répression politique et raciale dès la même époque, voir avant (emprisonement de P Semard par exemple où l'ingenieur Bloch qui avait témoigné à son procès en sa faveur et qui sera sortie des effectifs au nom des décrets antisémites d'octobre 40) et redisons le fermement : Budget outre atlantique mais quid des survivants et ayant droit des morts dus à la pratique collabo de la direction SNCF pour ses propres agents ?
3) Sur les termes de l'accord : Quelles indemnisations à des citoyens d'un pays qui n'existait pas au moment du crime ? S'il sont à l'époque français pourquoi les autres français en seraient exclus si ce n'est pas pour de basses raisons du point 1 ? S'il ne sont pas français pourquoi qu'aux seuls ressortissants des USA et (ou) israéliens et ses derniers sur quels critères ?
4) Les critères français de réparations évoqués (et les réparations) si elles sont légitimes, compte tenu du statut de la SNCF, sont-elles en droit de son ressort ? Si comme le dit la presse israélienne
"Mais « la SNCF n’a jamais été tenue pour responsable de la déportation. Elle a été un instrument de la déportation. (…) c’est de la responsabilité des autorités françaises » d’en assumer les conséquences, a rappelé la diplomate française. Par conséquent l’entreprise publique SNCF « n’est pas partie dans les discussions (ni) ni dans la mise en oeuvre » de l’accord."
pourquoi les cheminots de 2015 devraient-ils payer pour des crimes commis au nom de l'état français par ces collabos du régime allemand d'occupation que le pouvoir à la libération (Fournier président de la SNCF) n'a pas épuré... avant 1946 et donc couvert ?
Que va dire et faire la SNCF si maintenant les survivants et enfants de survivant des trains de la déportation prennent avocats pour exiger l'égalité de traitement ? Canaille le Rouge, qui en connait un nombre conséquent, au vu des motivations à résonnances mercantiles de Pépy, ne fera rien pour les en dissuader.