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Canaille le Rouge, son c@rnet, ses p@ges.

Espace d'échanges, de rêves, de colères et de luttes. Alternative et horizon communiste. point de vue de classe.   Quand tout s'effondre, ce n'est pas aux causes des ruines de gérer le pays mais à ceux qui sont restés debout.

les Vallseurs au travail

Publié le 25 Février 2014 par Canaille Lerouge in Provocation policières, manifestation, politique, les Vallseurs

A qui adresser la facture ?

les Vallseurs au travail

Bon, vous le savez certainement, Canaille le Rouge comme pas mal de militants ayant un peu de bouteille, a quelques expériences de débordements à l'occasion de manifs, situation que jusqu'à présent les organisateurs en général parvenaient à contrôler, et le concernant quelques souvenir de certains d'entre eux d'origines policières de gestion dès lors plus difficilement maîtrisable.

 

Mais là où cela devient intéressant, c'est quand un patron détaille comment sa boutique a été mise hors circuit et par qui.

 

C'est d'autant plus croquignolet que c'est la page "entreprise" de Ouest de France, à destination des milieux économiques et patronnaux qui publie.

 

 

 

Mie câline. Le responsable raconte son samedi face aux affrontements
Bloqués pendant quatre heures, les CRS les ont aidés à quitter La Mie câline, à l'angle du cours des Cinquante-Otages à nantes. Un samedi pas comme les autres. Xavier Fourage, le responsable du magasin La Mie câline, située à l'angle du cours des Cinquante-Otages et de l'allée Brancas, à Nantes, raconte.

 

« Vu notre situation, des manifs, on en voit toutes les semaines. Mais jamais comme celle-là ! Vers midi samedi, tout allait bien, l'ambiance était bon enfant. Il y avait du monde. On a travaillé comme un samedi matin. Vers 13 h 30-14 h, on a senti que la situation se tendait. Des projectiles ont commencé à voler. Vers 14 h, j'ai décidé de fermer : ça commençait à se taper dessus. Et après, on est resté enfermés à l'intérieur du magasin. On était six : cinq salariés et moi ; on ne pouvait absolument pas sortir. Il y avait des gaz lacrymo qui s'infiltraient partout dans le magasin. On était juste à côté du mur anti-émeute qui bloquait le cours des Cinquante-Otages. Par moments, c'était irrespirable. Avec les tirs de canon à eau, on a eu jusqu'à 10 cm d'eau dans le magasin. Ce n'était pas facile à vivre. On est resté presque quatre heures enfermés comme ça. À un moment, j'ai dû appeler le 17 parce que des salariés faisaient une crise d'angoisse. Dehors, il y avait des cris, des pétards, des bruits de canons, c'était impressionnant. Les CRS ont pris contact avec nous et se sont arrangés pour nous faire sortir. On était tous prêts derrière la porte. Ils ont balancé du canon à eau, nous ont fait un couloir pendant quelques minutes et on a couru...

Ce matin, on constate les dégâts. Il y en a ! On a jeté tous les produits alimentaires qui ont été gazés avec les lacrymo : pâtisseries, gâteaux, viennoiseries, produits traiteurs, tout est à balancer. Avec l'eau, on a eu des problèmes électriques. Du matériel a été abîmé, voire hors d'usage, une vitrine réfrigérée notamment. Ce matin, on devait travailler : tout le monde s'est retrouvé, mais au lieu de vendre, on nettoie, on désinfecte tout. Difficile d'évaluer le préjudice : en gros, je dirais 2 000 € de produits alimentaires. Pour le matériel, il y en a pour plusieurs milliers d'euros. Ça monte vite...

Pour rappeler quelques souvenir, ce texte que La Canaille a reçu dimanche soir venant d'un de ses lecteurs.

Ne trouvez vous pas combien il éclaire bien les faits ci dessus ?

 

les Vallseurs au travail
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