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Canaille le Rouge, son c@rnet, ses p@ges.

Espace d'échanges, de rêves, de colères et de luttes. Alternative et horizon communiste. point de vue de classe.   Quand tout s'effondre, ce n'est pas aux causes des ruines de gérer le pays mais à ceux qui sont restés debout.

Imaginez que vous êtes en France...

Publié le 15 Décembre 2013 par Le Mantois et Partout ailleurs in politique

Cet article est reposté depuis Le blog de Roger Colombier.

Dans la patrie des droits de l'homme où tous les citoyen naissent libres et égaux en droits. On vous a licencié parce que vous étiez en longue maladie et que ça gênait le business de votre taulier. Celui-ci vous a remplacé illico presto par un CDD à votre ancien poste de travail. Comme c'est illégal et qu'il aurait dû embaucher un CDI, vous saisissez le Conseil de prud'hommes, assez loin de votre domicile parce que Nicolas 1er a supprimé cette justice de proximité et que François II a laissé cela en l'état.

Vous avez banqué 35 euros pour défendre votre droit. Là aussi, Nicolas 1er avait instauré ça et François II a laissé faire. L'avocat de votre ancien patron a fait lambiner l'affaire devant les Prud'hommes. Au bout de 2 ans de procédure, vous avez toutefois gagné. Mais l'avocat de votre ancien patron a fait appel. Encore 2 années de procédure mais votre ancien taulier a été condamné à des dommages intérêts conséquents. Et voilà qu'il saisit la Cour de Cassation. Là, il faut que vous soyez défendu par un avocat aggréé. Ce qui coûte la peau des fesses. C'est encore une mesure prise par Nicolas 1er et que François II de gôche a aussi laissé comme ça. Autrefois, un défenseur syndical pouvait adresse un simple mémoire à la Cour de cassation.

 

Dans cette même patrie des droits de l'homme et patati et patata, un citoyen est la 5e fortune de France avec la bagatelle de 9,3 milliards de dollars dans sa trirelire (selon le magazine Forbes qui s'y connaît). Ce même citoyen a été commandeur dans l'ordre national de la Légion d'honneur en 1992, puis grand officier dans l'ordre national de la Légion d'honneur en 2004. Normal, il est le président d'honneur d'une industrie aéronautique qui vend aussi des armes avant d'en avoir été le pdg. Il est aussi le big boss d'un groupe de presse dans lequel figure le Figaro.

Et bien, comme ce citoyen-là semblerai avoir trempé dans quelque affaire d'argent louche, le 14 novembre 2013, Serge Tournaire et Guillaume Daïeff, magistrats du pôle financier de Paris, rédigent une demande de levée de son immunité parlementaire pour le mettre en garde à vue.

Oui, ce citoyen-là, décoré de la Légion d'honneur, patron de presse et marchand d'armes est aussi sénateur. Et comme le bureau du Sénat (qui est à gôche) a refusé la levée de son immunité parlementaire, il n'est pas mis en garde à vue comme tout un chacun mais smplement entendu. En décembre 2013, il accorde un long entretien concernant les affaires de Corbeil-Essonnes au Journal du Dimanche dans lequel il reconnaît avoir versé 1,2 million d'euros « pour avoir la paix » et 2 millions d'euros « pour des investissement en Algérie ».

Re-belote donc pour les magistrats intructeurs sur sa levée d'indemnité parlementaire. On passe par Christiane Taubira, la ministre de la Justice, qui écrit à son pote Jean-Pierre Bel président PS du Sénat.

"La présidence du Sénat a reçu, ce jour, de Mme Christiane Taubira, garde des Sceaux, ministre de la Justice, une demande de levée d’immunité parlementaire concernant" ce sénateur de l’Essonne" dit-elle dans un communiqué.

"Conformément à la pratique habituelle, le président du Sénat a demandé à M. Jean-Léonce Dupont, président de la délégation en charge des conditions d’exercice du mandat du sénateur, d’instruire cette demande qui sera soumise très prochainement au bureau du Sénat", précise la présidence du Sénat.

Le bureau du Sénat, qui comprend 26 sénateurs, s'est réuni mercredi matin. Mais la question de l'immunité de M. Dassault ne pourra pas figurer à son ordre du jour en raison du délai trop court. "Le bureau en revanche pourait fixer une date pour étudier la levée de cette immunité". Et comme c'est bientôt la trève des confiseurs et juste après les vacances de février...

 

Surtout, ne cherchez pas l'erreur, il n'y en a pas.

Le sénateur UMP dont il est question s'appelle Serge Dassault.

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